Parler d’amour, c’est associer désir physique, échange et complicité. Pourtant l’amour se décline en une infinité de nuances : fusion, raison, dépendance, haine… Mais toujours le même mécanisme est à l’œuvre : « C’est dans la relation à la mère que l’on trouve la matrice de l’amour que l’on privilégiera ensuite », explique Didier Lauru, psychanalyste. Nos comportements d’adulte sont l’occasion de prolonger – ou de réparer – les expériences vécues dans les tout premiers moments de l’enfance. Le point commun entre les différentes façons d’aimer ?
L’idéalisation de l’autre et la dévalorisation de soi. Aveuglé par les émotions, on pare notre partenaire de toutes les qualités dont on se croit le plus souvent dépourvu. D’où l’expression « tomber amoureux » : on descend quelques marches et on installe l’autre sur un piédestal. « C’est l’estime de soi qui chute d’abord », explique Didier Lauru. Ensuite ? « Tout est une question de degrés » – d’idéalisation, de dénarcissisation, de dépendance vis-à-vis de l’autre – qui, selon les spécialistes, déterminent trois grands profils amoureux : Eros ; son opposé, Agapê ; et Philia.
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