Ce matin, je répondais à ce post sur linkedin :
Je suis - un homme, - de peau blanche, - hétérosexuel, cisgenre. J'ai la chance - d'être né en France, d'être français et de ne posséder que cette nationalité, - de porter un prénom et un nom qui rappellent l'Histoire de France, - d'avoir pu faire des études et de les avoir réussies, - d'avoir choisi mon métier et de pouvoir aider mes enfants à en faire de même. Je n'ai jamais souffert de discrimination et j'ai conscience de ma chance, immense. Qu'ai je fait pour cela ? Rien de particulier, ma vie a été simple. Je n'ai pas peur pour mon avenir personnel... mais quel serait-il sans un avenir collectif où les mots "liberté égalité fraternité" ne protégeraient que moi ? J'ai toujours cru que l'école, le droit et la justice avaient pour vocation de permettre à chacune et à chacun d'espérer la concrétisation de cette si belle devise, quels que soient son genre, son orientation sexuelle, sa religion, ses handicaps, son lieu de naissance et la couleur de sa peau. Mon grand-père maternel a été abandonné à la naissance. A 14 ans, il a vu la Gestapo emmener son "père d'accueil", résistant dénoncé par un voisin. Il a œuvré toute sa vie pour que ses enfants - 2 "légitimes" et 5 confiés par la DDASS de l'époque - puissent prétendre aux mêmes chances que les autres. Il a inscrit dans mes gènes l'appel à la liberté et à l'égalité. Je me suis toujours demandé ce que ma vie aurait été si je n'avais pas eu la chance de naître homme, en France, de ne pas être blanc, de ne pas correspondre au "standard" de la sexualité hétéro-normée... Lors de l'une de nos riches discussions, je me souviens lui avoir dit que moi aussi j'aurais franchi des frontières, des mers pour tenter un avenir meilleur, pour moi et mes enfants ... car je ne crois pas que la chance ou la malchance d'être né ici ou là, comme ci ou comme cela, doivent limiter nos espoirs. C'est du moins ce que Victor Hugo, Simone Weil, Albert Camus, Louis Aragon, Maryse Condé, Robert Badinter, Aimé Césaire, Andrée Chedif, Simone Veil et les autres m'ont appris, l'humanité. Voici ma réponse : Lorsque je reçois des personnes pour monter leur arbre généalogique, la majorité d'entre eux ont des ancêtres soit comme votre grand-père, ou soit issu de pays tels que l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Allemagne, la Russie, la Grèce, les Pays-Bas, l'Angleterre, le Mexique, le Chili, le Maroc, l'Algérie, le Liban, l'Ukraine, la Tchéquie, la Polynésie, la Réunion, le Cambodge, le Japon. Je pense n'avoir oublié aucune des personnes confiantes dans le processus d'intégration des ancêtres par les constellations familiales. Toutes ces personnes ont choisi la France pour les valeurs essentielles que vous citez. Un livre découvert en 1985, au moment d'un tournant dans ma vie, j'en avais gardé la douceur infinie d'un homme âgé transmettant la douceur à son petit-fils, je le relis avec plaisir, en revoyant le chemin de ma vie.
"Quand nous ressentons de la joie, l'ego s'éclipse. Il n' a plus besoin de prouver quoi que ce soit. Voilà pourquoi nous accabler de reproches ne sert à rien. Au contraire, cela aurait plutôt tendance à exacerber le petit moi. Le chemin de la libération ne passe donc pas par une mortification mais bel et bien par le don de soi, la joie et le partage. Et des petits exercices réitérés au quotidien nous y conduisent."
Extrait du livre : "Trois amis en quête de sagesse". La citation complète :
"Il n'y a qu'un crime, c'est désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l'arbre de vie. Oui, le pessimisme m'ennuie à mourir." La photo d'une des roses de notre jardin et cette citation pour fêter aujourd'hui nos 22 ans de mariage. |
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