Zajonc (1980) souligne le rôle déterminant que jouent les émotions dans la façon dont les individus envisagent leurs choix, leurs préférences, leurs décisions, leurs comportements et relations inter-personnelles. Il défend l’idée qu’émotion et cognition sont deux processus indépendants et que l’émotion intervient en amont du processus cognitif. Au contraire Pour Lazarus, (1984) il y aurait primauté de la cognition sur l’émotion, une cognition pouvant être rapide, non contrôlable et inconsciente. Aujourd’hui, on observe une tendance très nette à défendre l’idée d’une interdépendance des processus affectifs et cognitifs (Storbeck et Clore, 2007) et celle de la complexité de leurs interactions avec les variables comportementales (Baumeister et al. 2007). Pour ces auteurs, une émotion n’est ni dépendante des cognitions, ni prioritaire, ni automatique. L’émotion serait plutôt susceptible de moduler la cognition et réciproquement. L’émotion est ici appréhendée comme un système en feedback, plutôt que comme ayant une relation causale directe avec le comportement. Les expériences émotionnelles conscientes stimulent le processus cognitif. Les individus apprennent à anticiper les émotions et choisissent les options qui favorisent celles qu’ils préfèrent. Baumeister et ses collaborateurs ne nient pas que certaines émotions puissent avoir un lien causal direct avec les comportements mais ils pensent que dans ce cas les décisions prises ne sont pas optimales. Au contraire les émotions humaines conscientes seraient des éléments intégrés aux processus cognitifs et favorisant les décisions positives pour l’individu. Extrait de Incertitude et intensité émotionnelle en situation de négociation de Dominique Ansel.
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AuteurElisabeth BAZIN, Archives
February 2025
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