En lisant une des nouvelles nommée La santé du livre "Du Bonheur aujourd'hui" de Michel Serres et Michel Polacco, j'ai découvert cette phrase qui m'a étonnée. Du coup j'ai cherché qui avait donné cette phrase et j'ai découvert qu'elle était attribué à deux personnes : Paul Valery et René Leriche R.Leriche, chirurgien et physiologiste français. membre du Collège de France précise bien que sa définition est celle du malade et non de la médecine. Il sait que le silence des organes n’exclut pas la présence de la maladie. Mais il ne fait pas de la santé « une affaire interne » qui ne concernerait que le malade lui-même. Georges Ganguilhem, philosophe et résistant français, cite fréquemment la formule de R. Leriche, en parlant de « la santé : concept vulgaire et question philosophique ».Il écrira : « Il n’y a pas de science de la santé… Santé n’est pas un concept scientifique, c’est un concept vulgaire. Ce qui ne veut pas dire trivial, mais simplement commun, à la portée de tous. » En ce moment nous entendons beaucoup de personnes nous souhaiter une bonne santé, alors profitons de ce silence qui nous fait des matins qui chantent ... Leriche, dans sa définition, promeut la douleur au rang de symptôme.
Il tente de l’affranchir de la valeur rédemptrice qu’on lui accorde. La douleur est « un phénomène individuel monstrueux et non une loi de l’espèce. Un fait de maladie ». « La maladie, c’est ce qui gêne les hommes dans l’exercice normal de leur vie et dans leurs occupations et surtout ce qui les fait souffrir », ajoute-t-il. C’est de la demande du malade que naît la médecine et donc la clinique. La douleur est le symptôme qui vient briser la vie dans le silence des organes et amener le malade à consulter. Les dérives à vouloir faire de la santé un concept scientifique nous invitent donc à revenir à la définition de Leriche dont nous avons essayé de souligner les points d’importance : la santé, un concept vulgaire, la promotion de la douleur au rang de symptôme, l’importance de la fonction, et la souffrance comme réalité pathologique. Cet aphorisme s’appuie donc sur une clinique du particulier, sur la demande explicite du patient. Ce qui est l’attention du médecin, c’est la santé du patient. Avec la médicalisation de l’existence, la quête d’une « super-norme », la santé, vidée de son sens existentiel, est devenue de nos jours un enjeu politique. Morceaux choisi d'un article de Olivier Bézy en 2009.
0 Comments
Leave a Reply. |
|
Lavernerie - 350 Route de Peyrole
81310 Parisot Tarn, France |
Fixe: 05 63 41 33 71
Mobile: 06 11 98 06 16 |
elisabeth-bazin.fr , Copyright © 2019, Tout droits réservés
|