La psychothérapeute Sarah Serievic publie "Aimer sans masque", un essai dans lequel elle analyse les rôles que nous jouons dans nos relations amoureuses, elle nous invite à nous rapprocher de l’amour authentique. Jean Cocteau disait : "Cultive ton défaut, c’est toi." Nos ombres sont le tremplin de nos forces de vie. Ce sont les parties les plus vivantes de notre être. Quand nous les regardons dans un esprit bienveillant pour nous-mêmes, nous allons comprendre que, derrière ces peurs, ces colères, ces jalousies, se cache un vrai besoin d’amour. Besoin d’aimer et d’être aimé... Ces ombres sont devenues nos rôles : le clown de service, la sauveuse, le prédateur, l’amazone… Extrait d'une interview faite par Christilla Pellé-Douël.
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La transmission de la parentification n’est pas une simple répétition de ce que l’on a vécu en tant qu’enfant dans sa propre famille à l’âge adulte (Byng-Hall, 2008 ; Le Goff, 1999). Pour Byng-Hall (2008), l’enfant devenu adulte peut en effet, choisir de suivre le « script familial » ou de le corriger en redressant la balance de justice. Il peut en effet essayer de compenser fortement, en s’occupant beaucoup de ses propres enfants, développant ainsi une sorte de « contre-identité » par rapport à ses propres parents. Néanmoins, toujours d’après le même auteur, cette « contre-identité », n’empêche pas l’enfant du parentifié d’être parentifié à son tour. En effet, dans la transmission intergénérationnelle de la parentification, il y a toujours des aspects de réplication et de correction. Similairement, Le Goff écrit que : « Il n’y a, bien sûr, aucune réponse unilatérale et définitive [à la parentification] car pour chaque enfant et pour chaque parent, il y a un contexte différent avec des ressources et des difficultés spécifiques. En particulier, les liens avec la génération des grands-parents s’avèrent souvent déterminants. Ces liens ont pu aider ou bloquer les parents à devenir eux-mêmes parents et les petits-enfants à devenir enfants. » (Le Goff, 1999, pp. 50-51) La tolérance est la capacité d'accepter les points de vue d'autrui même s'ils diffèrent du nôtre. Elle s'apprend, en construisant par étapes un sens de l'empathie associant émotions et raison. Si ce processus est enrayé dans l'enfance, la pensée dogmatique s'imprime durablement dans les neurones. L’empathie pour autrui a trois composantes : l’empathie émotionnelle (ou affective), l’empathie cognitive et l’empathie mature qui, lorsqu’elle est partagée avec autrui, devient réciproque. L’empathie émotionnelle permet à l’être humain d’identifier les émotions de l’autre sans nécessairement les partager : « Je vois que tu es content, sans pour autant l’être moi-même. » En effet, après un an, l’enfant est capable de faire la différence entre son ressenti et celui de l’autre : il ne répond plus systématiquement aux sourires, découvre son pouvoir de faire rire… Il existe une aptitude innée de l’enfant à construire l’empathie émotionnelle pendant les premières années : il se familiarise avec le visage d’autrui et le constitue en repère de relation partagée. L’empathie cognitive est la capacité de comprendre que l’autre a une vie mentale différente de la sienne : « Je vois que tu es content, j’en comprends les raisons, mais moi, elles ne me feraient pas plaisir. » Des études récentes montrent qu’elle pourrait apparaître dès 3 ans. À 5 ans, en principe, elle est acquise. Enfin, l’empathie mature, qui combine les deux premières, est la capacité de se mettre émotionnellement à la place de l’autre : « Je vois que tu es content, je comprends pourquoi et, à ta place, je le serais aussi. » Il existe une période privilégiée pour la mettre en place, entre 8 et 13 ans, mais elle se construit toute la vie. Elle ne se confond pas avec la morale, mais lui permet d’advenir. Extrait de propos de Serge Tisseron En postulant l’existence, dans le psychisme, d’un animus (la part masculine de la femme) et d’un anima (la part féminine de l’homme), Jung donnait de l’attirance entre les êtres une explication qui n’est pas sans rappeler celle des Grecs, mais aussi le yin et le yang de la tradition taoïste. Le psychiatre suisse établissait également des parallèles entre la psychologie et l’alchimie : ce qu’il nommait le processus d’individuation résultait d’une métamorphose qu’il comparait à la transmutation des métaux vils en or, selon des procédés occultes et mystérieux. Pour accéder à son plein accomplissement, l’être humain, expliquait-il, doit parvenir à l’acceptation et à l’intégration de toutes les facettes de lui-même : ses parts d’ombre et de lumière, ses parts féminine et masculine. L’amour peut jouer, dans cette transformation, une fonction d’accélérateur : l’élu de notre cœur représente, sans que nous le sachions, les parts refoulées de nous-mêmes qui ne demandent qu’à s’exprimer. Cette rencontre va nous permettre d’assimiler nos paradoxes, de surmonter nos contradictions. Jusqu’à ce qu’un ou une autre se présente, qui participe à la poursuite de notre évolution ? Prendre le temps de savourer un paysage, un visage, une œuvre d’art, méditer sur l’éternité contenue dans une goutte d’eau ou l’impermanence de toute chose… Pour vous, vieillir signifie-t-il avant tout ralentir pour mieux ressentir et ne gaspiller aucune miette de la vie qui nous est accordée. Vous vous imaginez délesté des ruminations, agitations et autres dispersions qui polluent peut-être votre quotidien aujourd’hui. Sérénité, c’est sans doute le mot qui résume le plus justement votre aspiration. L’âge, vous en êtes convaincu, est une grâce pour qui sait le vivre en conscience, dans l’acceptation du changement et non dans sa résignation à celui-ci. C’est une impression de vide, une vague tristesse sans cause réelle qui nous serre le cœur. Autour de nous, les gens discutent, rient, semblent si bien s’entendre. Mais impossible de partager leur joie : leurs centres d’intérêt paraissent tellement éloignés des nôtres, nous nous sentons incompris, comme si une cloison de verre nous tenait à l’écart. Nous sommes semblables et en même temps si différents, si proches et simultanément si loin. C’est le paradoxe du sentiment de solitude. Nous ne l’éprouvons jamais autant qu’en compagnie des autres. Quand nous ressentons la distance qui nous sépare d’eux. Il se saisit de nous au milieu de la foule anonyme. Il pèse sur les couples qui ne savent plus quoi se dire ou dont les trajectoires de vie ont trop divergé. Il nous fait craindre les repas de famille quand on est perçu comme le marginal, le mouton noir, ou que l’on ne parvient pas à adhérer aux valeurs du clan familial. Les liens ne nous nourrissent que s’ils ont un sens. Dans le cas contraire, ils nous emprisonnent sans remplir notre vide intérieur. Les travaux de John Cacioppo (1951-2018), pionnier de la recherche en neurosciences sociales, prétendent éclairer ce mystère. Trois traits de personnalité spécifiques se retrouveraient chez ceux que le sentiment subjectif de solitude accable plus particulièrement : un intense besoin de reconnaissance et d’approbation, une grande peur d’être hors normes et, enfin, une difficulté à se raccrocher à des pensées et des activités réconfortantes dans les moments de passage à vide ou quand ils sont réellement mis à l’écart. En outre, ils émettraient souvent à leur insu des signaux susceptibles d’éloigner les autres – ils sourient moins, tendent à se montrer agressifs, susceptibles, quand ils devraient au contraire composer avec l’environnement. La maladie chronique, invalidante, qui nous coupe des bien portants et empêche de profiter des plaisirs de la vie, de ses distractions, accroît également ce sentiment pénible, que les deuils, les cassures, les épreuves ravivent tout autant. De même que certaines périodes de l’existence : l’adolescence en particulier, où le corps en pleine mutation déclenche un grand chambardement ; les débuts de l’âge adulte, où l’on hésite entre fusion avec l’autre et besoin de se distinguer ; et, bien sûr, la vieillesse, où naît l’impression déstabilisante que le quotidien ressemble de moins en moins aux décennies passées, tandis que les amis disparaissent. L’image que nous avons de la solitude pèse également sur notre façon de la ressentir. Plus elle nous effraie, plus nous vivrons mal ses inévitables apparitions. La perception qu’a d’elle notre société – qui la fait rimer avec asocialité, égoïsme, échec – ne nous aide en rien à l’apprivoiser. Les droits de l’homme, formulés dès la fin du XVIIIe siècle, n’ont d’abord concerné que les hommes. C’est l’émergence progressive d’une communauté internationale qui a permis l’affirmation universelle des droits de la personne et qui, en outre, a fait de l’égalité des sexes un principe. Au sein de ce que l’on nomme les droits de l’homme, les « droits de la femme » n’ont, cependant, cessé d’être problématiques. La formulation est le fait du français. En anglais, il est dit : « des femmes ». De même, la commission dont il sera question ci-dessous est appelée en français « de la condition de la femme », alors qu’en anglais il s’agit de la « commission on the status of women ». La création d’instances intergouvernementales traitant spécifiquement des femmes a fait débat au sein même des Nations unies, mais aussi entre les organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans les droits des femmes. La controverse a d’abord été de nature théorique : convenait-il de traiter les droits des femmes dans des instances et des traités particuliers plutôt que dans des enceintes et des textes à vocation générale ? Les conférences thématiques de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont, par ailleurs, montré que ces droits ont constitué un lieu de clivage politique qui, au temps de la guerre froide, recoupait ce que l’on appelait les « blocs ». Mais, depuis les années 1990, la configuration du débat a changé, révélant à quel point les femmes constituent un enjeu national dans de nombreux pays. Le mouvement féministe des années 1970 a provoqué l’essor des études sur les femmes et, désormais, sur le genre. Celles-ci sont le plus souvent nationales et inégalement développées, dans chaque pays, selon les disciplines. La place de la question des femmes dans les relations internationales et dans le droit international demeure ainsi peu explorée dans le champ académique. Extrait de "les droits de la femme" : construction d'un enjeu en relations internationales de Françoise Gaspard. « Le poids culturel est encore lourd et bride toujours les hommes dans l’expression de leurs émotions », explique la psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol, auteur de "Comment apprivoiser son crocodile." Alors, plus ou moins consciemment, ils se retiennent. « Quand je me sens prêt à pleurer, ou bien je détourne le regard de ce qui me cause ce chagrin, ou bien je m’agite, je bouge, je trouve quelque chose à faire pour penser à autre chose », confirme Daniel, 43 ans. Ce comportement tient surtout au fait que « traditionnellement, les femmes sont dans l’introspection, dans l’écoute de leurs émotions, et les hommes davantage dans l’action, note Patrick Lemoine. Or, pleurer est à l’opposé de l’action, ne serait-ce que parce que ça demande du temps. » |
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