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Chacun de nous est un goutte d'eau ... Comme elle nous pouvons passer par trois états ... Etre dans la transformation, le mouvement ... De 1817 à 1832, Giacomo Leopardi écrivit son journal intellectuel, recueil impressionnant de pensées de tous ordres.
Leopardi écrit de l’intérieur du verbe créateur, multipliant les notations en latin, en grec, en français, en langues étrangères, s’interrogeant sur l’étymologie, le secret des mots, les sonorités, il devient la parole en son flux continu de métamorphoses. Nombre de propos appartenant au registre de la morale, ou de l’esthétique, touchent au vif ... On le suit avec son Zibaldone,dont est tiré cette citation. Ce journal intellectuel où ses pensées se dessinent et où sa vie se poursuit en œuvrant. Le thème des illusions qu’il défend, celui de la supériorité de la sensibilité contre la raison. La photo de mon érable du japon symbolise mon intérêt pour l'art de l'ikebana et le choix de la phrase de Gaétan Soucy a été faite il y a 5 jours, souvent le hasard fait très bien les choses.
Demain pour la deuxième fois de cette année nous allons vivre un confinement. Des règles nous sont posées, nous avons déjà une première expérience de ce phénomène alors nous pouvons peut-être mieux appréhender comment nous allons le vivre ... Une amie, récemment m'a félicité pour mes mots dans ce lieu.
En fait c'est en lisant le livre de Françoise Héritier, "Au grès des jours" que j'ai osé me lancer dans cette aventure. Un des passages que j'avais surligné ... p.76 "Une fillette de sept ans s'amuse à interroger son grand-père sur ce qui est apparut ou non " de son temps". L'automobile ? Non, c'était avant dit grand-père. L'avion, la moto, la machine à laver, la télévision ? Tout passe au crible du "de ton temps" ou "avant". Et le portable ? dit la petite. Le grand-père répond : " Le portable, c'est ton temps, il est apparu après ta naissance." Silence qui s'éternise. La gamine prend conscience d'un seul coup d'un seul, du poids de l'histoire et qu'elle en fait partie : on pourra dire plus tard de ce moment particulier qu'elle est en train de vivre " de ton temps", "dans ton enfance", "à l'époque". C'est une révélation étonnante et cruciale que celle du passage de la conscience d'un statut d'ego manipulateur, dispensateur, organisateur du moins, à celui de la fourmi qui oeuvre dans l'ombre avec toutes les autres à la création de ce qui sera perçu comme un art de vivre, représentatif de son époque." Laisser des traces dans mon temps .... Petit extrait tiré d'un article de Cairn info.
"L’attraction entre les êtres et l’éclosion des liens électifs ont toujours suscité l’euphorie chez les partenaires et l’intérêt, parfois l’envie des témoins. Les maîtres mots en ce domaine sont divers : affinité, sympathie, affection, amitié, amour, tendresse, bienveillance, intimité, communauté... d’autres encore. Relevant du langage courant comme de l’expérience commune, ils entraînent l’assentiment, quelquefois la dénégation, rarement l’indifférence. Bien que tous concernent une certaine forme d’attachement, d’« aimance », chacun possède sa spécificité, sinon sa définition expresse." L'affinité, ce terme ancien, d’usage d’abord alchimique, puis littéraire, dénote la proximité, la ressemblance et l’attrait plus ou moins spontané. L’affinité implique toujours un vécu gratifiant pour les partenaires, allant des sympathies mutuelles surgies lors des rencontres aux liens d’amitié ou d’amour unissant intimement deux (parfois plusieurs) personnes. Elle se prête par ailleurs à une approche opératoire grâce à des observations directes et elle exclut de son champ les modes d’attachement sans sélection, comme c’est le cas pour les liens familiaux ou corporatifs et les sélections sans attachement dans le cas de rapports purement intéressés ou instrumentaux avec autrui. L’affinité se distingue aussi de la préférence qui peut rester unilatérale ou fugace. Par contre, elle implique des processus d’identification et d’idéalisation. Comment cela se fait que l'abus est possible ?
La racine de ce silence où est elle ? Dans la société ? Dans la famille ? Comment osons nous mettre des mots sur ce silence ? Deux vidéos m'ont interpellées ... https://www.youtube.com/watch?v=gcxMj8FjfIc&feature=push-u-sub&attr_tag=NnRIowBYaKOBk2hh%3A6 https://www.youtube.com/watch?v=vkWuh70e7wA Dans les années 50, le pédiatre anglais Donald Woods Winnicott a inventé le concept de suffisamment "bonne mère" selon lequel l'enfant n'a pas besoin d'une mère parfaite, toujours en pleine forme et ayant réglé complètement toutes les problématiques de la famille, mais il peut très bien s'en sortir avec une mère trop occupée ou légèrement bizarre, à partir du moment où elle l'a porté souvent contre elle, qu'elle a passé du temps avec lui et qu'elle lui a montré le monde autour de lui.
Ce concept est galvaudé à l'heure actuelle, mais cette dose d'amour maternel a eu le mérite de déculpabiliser les mères. Winnicott a aussi inventé le concept d'objet transitionnel, souvent doux au toucher. L'enfant choisi de l'avoir en permanence avec lui, pour lui servir de substitut maternel, et surmonter l'angoisse de la séparation. C'est le drame familial si il est perdu. Voilà le lien vers une émission de France Culture sur ce thème avec le témoignage de deux personnes, dans leur vécu. https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/objets-inanimes-avez-vous-donc-une-ame?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Or8b9dymodiSaZSaaR5RIUb&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=615575#xtor=EPR-2-[LaLettre15102020] Nous voyons en neuro-imagerie, comment le stress parental quotidien, modifie le cerveau des enfants. Quelque chose se transmet biologiquement entre le malheur des parents, et la structuration du cerveau de leurs enfants. L'inégalité sociale qui était avant le confinement c'est aggravé par le confinement.
Ces mots sont de Boris Cyrulnik entendu le 12 octobre 2020 dans un congrès dont la thématique était : "Aujourd'hui, qu'est ce qu'être heureux". En ce début d’automne 2020, l’emploi de l’adjectif « heureux » exige doigté, recul, précaution. Dans son couple, au sein de sa famille, au travail – quand on en a encore –, dans le cadre de ses pratiques sociales, culturelles, amicales, et une fois projeté sur un avenir, à court et moyen termes, déstabilisant voire dystopique, chacun d’entre nous est questionné : comment être heureux ? Avec qui ? A quelles fins ? Et à quelles conditions ? Je vous invite à écouter cette conférence : https://www.youtube.com/watch?v=74tOyCG5PWI&list=WL&index=189 Voilà un article qui m'a interrogé.
La source est « A dark side of hapiness ? How, when, and why hapiness is not always good comment. Association for Psychological Science; ScienceDaily, le 17 mai 2011." Pour June Gruber, « L'élément prédictif le plus important du bonheur n’est pas l'argent, ou la reconnaissance externe d’une réussite ou de la célébrité, mais le fait d'avoir des relations sociales riches de sens." Cela signifie que la meilleure façon d'accroître votre bonheur est d'arrêter de vous inquiéter d'être heureux et à la place d’orienter votre énergie vers l’enrichissement des liens sociaux que vous avez avec d'autres personnes. « C’est la chose sur laquelle mettre l'accent, et laissez tout le reste venir tout seul » |
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