Lancé par Martin Seligman dès son arrivée à la présidence de l’Association américaine de psychologie en 1998, le mouvement dit de « psychologie positive », mène de nombreuses recherches afin de dresser un portrait de l’homme heureux. Son profil ? Il vit avec engagement (dans ses activités, dans ses relations…) et « en donnant un sens fort à ses actions », assure Martin Seligman.
Mihaly Csikszentmihalyi, psychologue au Claremont College, en Californie, renchérit en parlant « d’expérience optimale » : le bonheur se vivrait lorsque nous sommes concentrés et entièrement tournés vers la réalisation de tâches qui mobilisent toutes nos compétences. Mais cet épanouissement personnel ne saurait suffire s’il n’était nourri par des relations sociales, familiales et affectives denses, assurent tous les psychologues. Ces conditions réunies, nous aurions toutes les raisons « d’aimer notre vie », ce qui, selon Ruut Veenhoven, sociologue spécialiste du bonheur à l’université de Rotterdam, est le trait commun aux gens heureux. A lireLe Prix du bonheur de sir Richard Layard. Un plaidoyer pour une nouvelle politique économique plus égalitaire, visant le bonheur de tous (Armand Colin, 2007). Et si le bonheur vous tombait dessus de Daniel Todd Gilbert. L’auteur montre que nos rêves de bonheur ne sont que des mirages de notre imagination, mais que cela est finalement bénéfique (Robert Laffont, 2007).
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L'ombre est la partie de notre être qui veut faire tout ce que nous ne nous permettons pas. Il s’agit de la part négligée, animale, primitive, incontrôlée, inadaptée de soi que l’on se cache à soi-même et aux autres.
"La rencontre avec soi-même signifie d’abord la rencontre avec sa propre ombre". CG Jung, La guérison psychologique. En tant qu'archétype, l'ombre est une dynamique psychique inconsciente et autonome à l'origine de mouvements toujours opposés au Moi. Il est dans la nature des choses qu’il y ait lumière et obscurité, ombre et soleil. L’homme doit trouver une façon de vivre avec son ombre ; sa santé mentale et physique en dépend. La rencontre assumée avec l’ombre doit nous conduire à l’assimiler, sans la juger, donc à intégrer ce qui paraît comme négatif en soi mais qui l’est en réalité tant qu’il n’a pas pu prendre place et sens dans notre champ de conscience. La rencontre de l'ombre : Lorsque quelqu’un nous irrite dans nos rêves, tout comme dans la vie réelle, il y a de fortes chances qu’il représente un aspect de notre ombre... - Dans nos rêves ou nos fantasmes, il peut s’agir d’animaux plus ou moins primitif, de personnes du même sexe, de cataclysmes… L’ombre prend souvent la forme d’une lutte, d’un combat. S’il s’agit d’une représentation humaine, l’ombre représentera le caractère et le comportement inverse du rêveur. Une façon de nous protéger est de ne pas reconnaître cette part de nous. C’est pourquoi nous allons projeter cette part d’ombre à l’extérieur. - L’ombre peut apparaître lorsque nous réagissons brusquement, de façon incontrôlé (actes manqués, remarques blessantes, mauvais réflexe…). C’est aussi tout ce qui nous touche en profondeur, nous choque… Le monde extérieur se pose alors en miroir de notre monde intérieur. - C'est aussi le côté insupportable des imperfections de l’autre, qui nous met en relation avec nos propres imperfections refoulées. - Enfin, l’ombre peut représenter ce que l’on n’a jamais osé ou eu le courage de développer en soi à un moment donné de la vie. Le voir chez autrui nous fait une piqûre de rappel qui est douloureux pour le Moi, qui va le rejeter immédiatement. Les contenus de l'ombre : C'est l’inverse du Moi conscient. C’est tout ce ne que nous sommes pas (l’inverse des valeurs qui structurent le moi). L’ombre concerne aussi tout le mal que l’on a subi. Cela peut alors à notre insu refaire surface et il est important d’en prendre conscience pour s’en libérer. Tant que l’on projette une partie de l’ombre sur des personnes ou des événements extérieurs, celle-ci reste dans l’inconscient. En identifiants ses propres formes d’ombre, nous pouvons nous les réapproprier et les transformer en forces partenaires du moi. Faire émerger les ressources inexploitées de son être, aussi menaçant que cela puisse paraître, permettra de se les approprier et de les réintégrer. En règle générale, l’ombre est quelque chose de fâcheux, primitif, inadapté, mais pas d'absolument mauvais. L’ombre ne contient pas que le négatif de l’être humain (ses hontes, ses contenus refoulés…). Elle contient aussi tous les possibles (potentiels). Il appartient au Moi de décider si telle manifestation de l’ombre doit être réprimée ou bien si elle doit être intégrée à la réalité consciente. Il s’agit donc bien d’intégration et non de disparition de l’ombre. Le Moi se renforce grâce à cette nouvelle possibilité d’être. Accepter de restaurer le dialogue avec cette dimension de nous-mêmes permet d’accéder ainsi à toute l’énergie créatrice de l’ombre et de participer activement à notre propre évolution. Travailler sur l’ombre permet de révéler et de libérer des trésors pour chacun d'entre nous. C'est possible de le faire en thérapie grâce au cadre solide, sécurisé, bienveillant et contenant. Le travail de l’ombre peut libérer beaucoup d’émotions et d’énergie. Il peut permettre de récupérer beaucoup de capacités et de créativité car c'est un travail inclusif. Cela nous amène à nous sentir plus unifiés, vivants et conscients. article de Thibault Grandjean. Nous pouvons recevoir une vraie gifle le jour où notre enfant de 8 ans, a demandé comme cadeau d’anniversaire « un mercredi et un week-end de “rien faire”.
Entendre pour la première fois une souffrance intérieure peut nous bouleverser. La pédopsychiatre Nicole Catheline remarque que les injonctions parentales à faire toujours plus et à aller toujours plus vite proviennent en grande partie de ce qu’elle nomme « un désir de synchronie » : nous sommes une famille, un tout, nous menons la même vie. Cette projection mimétique plus ou moins consciente empêche les parents de respecter les besoins spécifiques de leur enfant. « Ils se plaignent, à juste titre, de courir tout le temps, mais, comme ce mode de vie est à la fois imposé et valorisé, ils reproduisent le schéma avec lui », explique la pédopsychiatre, qui entend également à travers le discours des adultes un fort désir de réussite sociale. Ainsi, tout ce qui peut aller dans le sens de la performance, des apprentissages et des acquisitions multiples est fortement privilégié. « L’enfant lent, qui rêve, qui traîne est angoissant pour le père ou la mère, qui voit dans la rapidité et l’hyperactivité des atouts pour son avenir, poursuit Nicole Catheline. Il plaque sur lui ses difficultés présentes et projette son angoisse du futur. » Au final, cela donne trop souvent des parents stressés et stressants, qui ont peur du vide dans leur propre vie et qui, du coup, se transforment en coachs de leur enfant. « Ils sont trop focalisés sur la réussite scolaire, déplore Christian Flavigny, pédopsychiatre et psychanalyste, ils réduisent à l’excès l’éducation à une somme d’apprentissages qui viennent prendre la place, ou étouffer en partie, le processus de maturation intérieure. » article écrit par Flavia Mazelin Salvi |
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