À part quelques ermites, nous nous construisons dans les interactions avec les autres et nous épanouissons dans le partage d’émotions, d’idées, de projets… Les études l’ont montré : être entouré, échanger, partager, a un impact positif sur la santé, physique et psychique. Dans notre monde hyperconnecté, la solitude aurait dû logiquement reculer. Ce n’est pas le cas, surtout avec la pandémie de Covid. Voici comment recréer du lien et se sentir moins seul.
S’interroger sur ses besoinsIl est important de hiérarchiser ses besoins et ses manques pour ne pas se tromper de priorité. Notre sentiment de solitude est-il lié à la perte de liens sociaux (chômage, déménagement, maladie) ou bien fait-il suite à une rupture amoureuse, familiale ? L’objectif : identifier le besoin ou le manque le plus important et le plus pénible pour soi. Cette identification permettra de mieux cibler ses priorités, donc d’y voir plus clair dans ses attentes. Et aussi de ne pas penser à la solitude « en bloc », ce qui génère un sentiment d’impuissance et étouffe toutes les velléités de mettre en œuvre le changement souhaité. Prendre soin de soiL’isolement et le repli sur soi non volontaires sont des facteurs d’altération de l’estime de soi. Plus on se sent exclu, moins on s’attribue de valeur personnelle et moins on se traite bien. Il est donc essentiel de recommencer à prendre soin de soi physiquement et émotionnellement avant de renouer avec les autres. Soigner son apparence, pratiquer des activités physiques ou artistiques, faire la liste de ce qui nous procurerait du bien-être au quotidien est le premier pas vers la sortie de son « igloo ». Essentiel aussi : privilégier ces petits plaisirs trop souvent négligés au prétexte que « de toute façon, ce n’est pas ça qui changera notre vie ». Enfin, prendre le temps de lister ses compétences et talents (des plus petits aux plus importants) et relire cette liste régulièrement aident à renforcer sa confiance en soi, condition indispensable pour aller plus facilement vers les autres. Combattre la négativitéLes chercheurs ont constaté que le sentiment de solitude et d’isolement rendait les gens plus négatifs et plus critiques. Deux dispositions qui ne favorisent pas l’ouverture relationnelle. Un exercice transformateur : identifier les moments où nos croyances pessimistes ou jugements trop critiques prennent le pas sur la bienveillance et la confiance dans la vie et les autres. Puis, pour chacune de ces croyances ou constats, se faire l’avocat du diable en s’efforçant de trouver un ou deux arguments qui les contredisent. Autre rituel libérateur : pratiquer un exercice de gratitude à la fin de chaque journée. Il s’agit de se repasser le film du jour, de repérer les petits moments qui ont été faciles, agréables ou enrichissants, puis de s’attarder sur chacun en les revivant en état de gratitude. On peut aussi noter tous les jours sur un carnet trois de ces événements positifs. Peu à peu, le regard que l’on posera sur le monde et les autres sera plus bienveillant en même temps que grandira l’envie de prendre sa place dans un monde que l’on sentira moins hostile.
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La visualisation créatrice, une technique globale
« Imaginez que vous êtes en forêt et que vous vouliez couper à travers les fougères. Si vous ne passez qu’une fois, votre trace sera effacée dès la première pluie. Mais si vous passez une fois, deux fois, trois fois, à la fin, vous aurez tracé un nouveau chemin ! ». Cette petite histoire résume le fonctionnement du cerveau : celui-ci a besoin de répétition pour créer de nouveaux chemins neuronaux. En prévision du jour J, ce n’est donc pas une fois, mais de nombreuses fois que vous devez vous répéter le scénario de l’entretien, du stress qui monte et de vos respirations ventrales qui le font diminuer. « Le cerveau ne fait pas de différence entre le vécu et l’imaginaire quand il s’agit des émotions, rappelle Alain Lancelot. Donc plus vous répétez votre visualisation, plus votre cerveau a l’impression d’avoir déjà vécu l’entretien dans des conditions positives et donc moins vous paniquerez le jour J face à votre interlocuteur. » Cela vous parait compliqué ? Il n’a jamais été question d’une solution facile ! La visualisation créatrice nécessite une continuelle gymnastique de l’esprit. Le biais de négativité propre à notre espèce nous pousse en effet à voir le négatif dans une situation et à élaborer des scénarios catastrophes à partir d’un micro-événement. Inverser ce réflexe implique un effort. « Je préfère parler d’entraînement, car on comprend bien qu’un sportif aie dû s’entraîner pour arriver à son meilleur niveau. C’est la même chose pour arriver à voir le positif plus souvent et plus spontanément. » |
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