L'alignement avec soi-même traduit une capacité à vivre pleinement sa vie, en accord avec ses valeurs et ses besoins. Lorsque nous sommes « aligné » avec nos besoins physiques, émotionnels et spirituels, nous vivons notre vie sans lutter. L’action se passe de réflexion. La joie se manifeste et accompagne la conscience de chaque instant. Nous brillons sans forcer le mouvement, dans l’évidence et la spontanéité qui caractérisent la joie de vivre. En fait, nous connaissons cet état de plénitude et de détachement relativement souvent, mais nous ne lui accordons pas assez d’importance. Nous avons une tendance à perdre cet état de grâce aussi avec le temps (l’enfant étant plus enclin à cette spontanéité et à cette joie simples), mais aussi à cause de notre tendance à vivre à côté de nous-même, en mode « pilote automatique ». À l’âge adulte, l’alignement « cœur, corps, esprit », la joie de vivre et la spontanéité dans l’instant présent requièrent une posture d’observation de son être, une prise de conscience de nos besoins et de nos potentialités. De cette posture découle une énergie vitale naturelle et durable. Extrait de Je retrouve mon énergie de Nicolas Rouig et Tâm Nhan.
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L’expérience de la vulnérabilité est très largement partagée, elle relève du vécu de chacun.
Elle s’expérimente dans toute vie humaine, sans même qu’on la recherche ni qu’on la souhaite. Expérience si commune d’ailleurs qu’il faut la distinguer de la fragilité qui vise l’inconsistance intrinsèque des choses et renvoie à la possibilité de les casser, donc de les détruire en tant que telles. La vulnérabilité dépend de notre condition charnelle; elle est liée à la chair, terme qu’on préférera ici à celui de « corps » à cause même de la charge dualiste dont la philosophie occidentale hérite, dans la distinction qu’on opère ainsi entre le corps et l’âme. Avec la vulnérabilité, nous sommes donc sur le terrain de la sensibilité, et d’une sensibilité radicale liée à notre condition humaine, et non d’emblée dans le domaine de la connaissance par concepts ou par raisonnements. Nous nous sentons vulnérables, avant même et sans doute pour pouvoir analyser cet affect ou cette expérience. Extrait d'un écrit de Paul Valadier : Apologie de la vulnérabilité. Qu’est-ce que le « travail de soutien au développement du Moi de l’enfant » ?Cet outil technique, « le travail de soutien au Moi de l’enfant », a été élaboré au cours d’une recherche universitaire sur le trauma, en confrontant les éléments cliniques répertoriés par S. Fraiberg sur les mécanismes de défense chez les petits enfants et les développements d’Imre Hermann sur l’instinct de cramponnement, ceci dans la perspective d’une ligne de réparation du trauma, chère à Ferenczi.
« Le travail de soutien au développement du Moi de l’enfant » consiste en une adaptation de son environnement proche, parents ou enseignant, qui puisse contenir assez rapidement l’enfant et le restaurer dans une certaine unité. En agissant de manière spécifique et avec un minimum de conditions requises à travers le lien de l’enfant à l’environnement, parents, enseignants, rééducateurs et psychologue, tous ont pu observer de profonds changements tant dans le comportement de l’enfant que dans l’investissement de sa pensée. Cet outil spécifique, à visée réparatrice dans le sens de S. Ferenczi, dispensé par l’adulte en direction de l’enfant a pour but premier de laisser l’initiative du lien à l’adulte au bénéfice de l’enfant. L’enfant en détresse et solitaire dans la situation traumatique n’a plus le sentiment d’avoir à maintenir seul le lien, car c’est l’adulte de son environnement qui l’assume alors. Bien qu’à la mode, la méditation est tout sauf un gadget récent. Son histoire date d’au moins 2 500 ans, puisqu’elle est notamment associée à l’émergence du bouddhisme. Les premiers écrits chrétiens à propos d’exercices explicites remontent quant à eux aux Pères du désert, aux IIIe et IVe siècles : « Assieds-toi, tais-toi et apaise tes pensées », conseille Abba Arsène au disciple qui l’interroge sur le chemin à emprunter pour être sauvé. Tandis qu’Évagre le Pontique explique, dans son Traité des pensées, « comment ne pas se disperser ». La mode est là, incontestablement : articles dans les médias, déclarations de stars et de personnages publics, multiplication des livres et des applications de méditation en tout genre témoignent bien d’un engouement mimétique. Mais la mode est là aussi dans les revues scientifiques ! Une étude conduite sur Pub Med (principal moteur de recherche de données bibliographiques en biologie et médecine) montrait que, d’une vingtaine par an dans les années 1980, le nombre de publications scientifiques sur la méditation dépassait les 385 par an en 2015 ; et ce chiffre continue de grimper. Si les chercheurs et les soignants s’intéressent à la méditation, et persistent, c’est peut-être qu’il y a là autre chose qu’un engouement superficiel. Mais pourquoi maintenant ? De l’avis de nombreux soignants, il est possible que la méditation joue un rôle compensatoire à des déséquilibres de nos styles de vie contemporains. Un peu comme le sport : plus nos sociétés sont devenues sédentaires, plus il est apparu nécessaire, afin d’éviter les maladies de la sédentarité, mais aussi plus globalement afin de préserver notre santé, de réintroduire une activité physique volontaire et compensatoire (pas forcément du sport, une simple marche quotidienne de 30 à 45 minutes exerce de nombreux effets bénéfiques tant sur notre niveau d’inflammation ou notre immunité, que sur notre bien-être émotionnel). Mais, alors, que compense la méditation ? Sans doute est-elle une pratique qui nous permet de nous dégager des tendances modernes à l’accélération, au matérialisme, à la pléthore ; qui répare les carences de lenteur, de calme, de continuité, de dépouillement ; qui s’oppose à la digitalisation de nos esprits. Lorsqu’on médite, nous le verrons, on lâche toute forme d’action ou de distraction pour simplement se rendre présent, à soi et au monde. On lâche toute forme de dispersion pour se recentrer sur la conscience de son souffle, de son corps, du flot de ses pensées, des sons environnants. En méditant, on se tourne vers quelque chose de simple et de profond, vers une attention à son intériorité, et les conséquences de ce mouvement sont nombreuses. Les Orientaux présentent volontiers la méditation comme un « entraînement de l’esprit » (là encore, l’analogie avec l’exercice physique, entraînement du corps, est pertinente). Il s’agit bien de cela : les études montrent que le cerveau des méditants réguliers se modifie anatomiquement (c’est la neuroplasticité), ce qui explique les changements obtenus en matière de capacités attentionnelles ou émotionnelles. Extrait d'un écrit de Christophe André dans Méditation, médecine et neuroscience. Felix Warneken et Michael Tomasello, de l’Institut Max-Planck de Leipzig, ont mené une série d’expériences passionnantes sur l’altruisme chez le tout jeune enfant. Elles montrent que, dès l’âge de quatorze mois, un bébé peut aider spontanément d’autres personnes à parvenir à leur objectif [Warneken et Tomasello, 2007]. L’expérience se déroule en présence d’un des parents (pour que l’enfant se sente à l’aise), à qui il est demandé de ne pas intervenir. Une série de six situations vont se produire au cours desquelles un adulte ne parvient pas à atteindre un objectif. Par exemple, il utilise des pinces à linge pour accrocher des serviettes sur un fil, mais en fait accidentellement tomber une sur le sol et tente en vain de la récupérer. Ou bien il essaie de ranger une pile de paquets dans un placard, mais il n’arrive pas à ouvrir la porte, car ses mains sont pleines. Face à cela, dix-huit bébés sur vingt-quatre ont aidé au moins une fois ; ils l’ont fait spontanément, sans qu’on le leur demande et sans attendre de récompense ou de louange de la part de l’adulte pour leur effort. Ils ont aidé très rapidement, en moyenne au bout de sept secondes. Les vidéos que l’on peut regarder sur Internet sont réellement impressionnantes. a seule conclusion possible de ces recherches est, comme le soulignent Warneken et Tomasello, que les jeunes enfants sont naturellement altruistes. Ce qui bouleverse radicalement certaines conceptions éducatives. On a longtemps cru que les pratiques éducatives destinées à développer la gentillesse avaient pour fonction d’inhiber les tendances égoïstes de l’enfant et de les remplacer par des attitudes altruistes. Mais les choses ne se passent du tout de cette manière : en fait, cette éducation s’appuie alors sur une propension naturelle à l’empathie et à l’altruisme chez l’enfant. Extrait de l'être humain est naturellement prédisposé à la bonté de Jacques Lecomte. Qualifier de croyance une opinion, une idée ou une thèse, c'est en général vouloir lui ôter toute crédibilité et présupposer l'incertitude voire le manque de sérieux. L'irrationnel ne semble plus très loin et la croyance en question rejoint alors une farandole fantaisiste en étant reléguée du côté de la sorcellerie...
Dommage sans aucun doute, car du même coup, la qualification de croyance met fin à tout examen. La messe est dite : « C'est une croyance » semble sous-entendre « c'est faux ». Bien sûr, il est certaines croyances que l'on juge plus respectables, parce qu'elles semblent échapper par nature à la question du vrai ou du faux, étant entendu qu'elles touchent à des questions indécidables. Tel est le cas des croyances religieuses. Extrait d'un article de Sciences Humaines écrit par Catherine Halpern. Prendre le temps de rencontrer la personne, c’est déjà être dans le soin.
Dans l’idée de soin, il y a l’idée de bientraitance qui est, elle aussi, une question socioculturelle. Il est donc nécessaire de rencontrer la personne, de l’observer, de l’écouter – peu importe sa langue parlée – et lui faire comprendre que nous sommes là pour elle. Le soignant doit alors pouvoir mettre de côté ses propres convictions et attentes pour essayer de comprendre celles du patient. Il se met en écho émotionnel. |
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