Le mot « projection », quand on le dit isolément, fait penser à une séance de cinéma : on s’assoit dans la salle, la lumière s’éteint, le rideau s’ouvre, un pinceau de lumière va baigner l’écran et le film commence.
Eh bien, la projection psychologique, c’est la même chose, avec quelques petites variantes : la salle obscure, c’est notre cerveau, la toile blanche de l’écran, c’est une personne qui nous fait face ; et le film, ce sont les images que nous avons dans notre inconscient. On « projette » sur quelqu’un quand on lui attribue des qualités, des défauts, des intentions qu’il n’a pas en réalité. C’est un phénomène banal, presque quotidien Pourquoi on se projette ? C'est la mise en mouvement d'une volonté. C'est donc pour le présent que l'avenir a une valeur. C'est parce que sa perspective est motivante que vous allez agir aujourd'hui. Et c'est quand cette perspective s'obscurcit que la dépression peut guetter.
0 Comments
La super Intelligence artificielle ou Artificial General Intelligence AGI semble être l’héritière du Golem, un être artificiel de la Prague cabalistique du XVIe siècle, un Golem se rapprochant de Dieu. L’évolution de l’IA étant imprévisible, personne ne peut savoir où en seront les neurones artificiels dans 5 ans.
On peut résumer l’IA à un système, des logiciels ou algorithmes qui traiteront des taches qui ne peuvent être traitées par l’humain pour des questions de coûts de volumes, de délais ou de qualités. L’IA ou Intelligence augmentée, permet avant tout de répertorier de très nombreux faits, actions et engagements, et d’analyser les interactions entre différentes sollicitations, les corréler et en tirer des enseignements qui déboucheront sur une réaction, une adaptation ou une prévision. L’IA, ou Intelligence augmentée, est à la fois descriptive, c’est-à-dire qu’elle analyse ce qui c’est déjà produit, mais est aussi prédictive, c’est-à-dire qu’elle exploite l’existant et en tire des enseignements permettant d’anticiper un événement. L’IA est en fait la corrélation de technologies, de sciences dures, et de neurobiologie computationnelle permettant d’imiter certaines fonctions dites cognitives. L’IA permet avant tout de gérer un colossal volume de données. Plus la quantité d’expériences est importante plus le modèle est performant, plus le niveau de fiabilité de la prédiction augmente. La seule différence entre l’humain & l’IA ou Intelligence augmentée, c’est donc cette capacité de stockage d’informations qui est quasiment illimitée pour les systèmes, et bien sûr la différence de puissance et rapidité de calcul entre l’humain et l’IA ou Intelligence augmentée. Un outil marketing indispensable pour les prédictions comportementales. En résumé, globalement est-ce que demain ce sont les machines qui décideront pour nous dans ce monde « infobèse » ? La machine gérera-t-elle certaines de nos tâches quotidiennes ? Serons-nous guidés et conditionnés par les suggestions des algorithmes ? Vraisemblablement. Néanmoins, après certaines dérives de méga entreprises transnationales, le libre-arbitre de l’humain pourrait reprendre progressivement le dessus. Article de Bernard Jomard le 14 novembre 2019 Jetant le trouble sur une données expérimentale et des progrès opérés en neuro-imagerie, les études des émotions en neurologie longue période de rationalisme, certains de ces travaux nous ont même fait comprendre que l’émotion et la raison ne sont certainement pas des notions aussi opposées que ce que l’on pensait mais que, au contraire, l’émotion constitue une part essentielle des processus de raisonnement et de prise de décision. Ce regain d’intérêt pour l’émotion, concept à la fois complexe et aux frontières floues, a permis de décortiquer ses multiples composantes, objectives (changements physiologiques et corporels) ou subjectives (état de conscience corrélatif), ainsi que ses influences sur d’autres domaines cognitifs. Cet intérêt a également conduit à cerner les frontières des émotions par rapport à d’autres concepts – humeur, affect, sentiment, motivation… – si proches qu’ils sont souvent confondus et parfois employés comme synonymes; toutefois, sans pour autant être équivalents, ils exercent une influence mutuelle les uns sur les autres, l’émotion dépendant de l’humeur, la motivation dépendant de l’émotion… Enfin, ces travaux ont contribué à mieux comprendre les troubles affectifs. En effet, de même que certaines capacités cognitives telles que le langage, la mémoire ou la perception, certaines pathologies sont directement et essentiellement liées au dysfonctionnement ou à la lésion de régions cérébrales spécifiquement engagées dans les états affectifs, et un nombre grandissant de travaux en neuro-imagerie permettent d’en confirmer l’implication dans les comportements affectifs. Concept très vaste et souvent imprécis, l’émotion est à distinguer d’autres concepts plus ou moins proches et parfois employés de façon interchangeable. D’ailleurs, la notion d’émotion (du latin emovere, émouvoir, ébranler, idée de mouvement vers l’extérieur) s’est peu à peu dégagée de celle de passion qui désignait au XVIIe siècle à peu près tous les états affectifs. L’émotion est actuellement définie comme un état affectif intense – avec un début brutal et une durée relativement brève – lié à un objet repérable interne ou externe. L’émotion se manifeste par des modifications physiologiques, expressives et mentales (avec un effet motivateur ou perturbateur sur les activités cognitives) déclenchées automatiquement lorsque l’organisme est confronté à certains objets ou situations. Ce caractère brutal et lié à un objet particulier fait de l’émotion un concept assez facilement distinguable de celui d’humeur. L’humeur est un état affectif relativement stable et durable, bien que parfois fluctuant; elle n’est pas liée à un objet précis. Selon les croyances antiques, la personnalité, le tempérament d’un individu était dû à la présence en plus ou moins grande quantité d’une ou plusieurs des quatre principales humeurs (du latin humor, liquide) dans l’organisme. Par ailleurs, les émotions sont également souvent définies comme déclenchant une série d’actions pour préparer l’organisme à un comportement adapté (fuite, défense…). Dans une telle perspective, la frontière entre émotion et motivation n’est pas vraiment claire. Ces deux mécanismes affectifs se caractérisent par un comportement d’approche-évitement, allant de la résolution à rester dans une certaine situation jusqu’à abandonner celle-ci compte tenu des menaces et dangers qu’elle implique. Il faut néanmoins garder à l’esprit que tous ces états affectifs s’influencent mutuellement. Quant aux sentiments, s’ils se nourrissent des émotions et influencent leur déclenchement, ce sont des états affectifs durables, conscients, susceptibles de variations qualitatives. extrait de "Neurosciences et affects" par Bénédicte Giffard et Bernard le chevalier. L’altruisme n’est pas qu’une valeur morale, c’est une valeur pragmatique. Elle est bien plus en adéquation avec la réalité que l’égoïsme ! L’égoïste se coupe de la réalité en imaginant qu’il est une entité autonome capable de vivre sans se préoccuper du sort des autres. De même, à l’échelle de l’évolution des espèces, il est prouvé que la coopération a toujours amené à des niveaux de complexité et de progrès bien plus élevés que la compétition. Autant de raisons pragmatiques qui prouvent que l’altruisme n’est pas un luxe, mais une nécessité. Et ça tombe bien, car cela correspond à l’aspect fondamental de l’être humain qu’est l’ouverture à l’autre. Citation de Matthieu Ricard Chez les sociologues, François de Singly a salué, avec la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989, la reconnaissance de l’enfant comme une personne « à part entière » tandis que sur un autre registre le pédopsychiatre Daniel Marcelli, accusant mai 1968, qui aurait tué le père et la Loi de 1970, qui a supprimé la puissance paternelle, alertait sur le danger d’ériger l’enfant en chef de famille. Malgré leurs divergences, l’un et l’autre se retrouvent pour noter que c’est bien l’enfant qui joue désormais le rôle de pivot dans la famille. Face aux transformations sociales et économiques du mode de vie des Français, et en particulier à l’apparition de formes nouvelles de vie en commun, la loi s’est adaptée à la diversité, laissant en quelque sorte à chacun la possibilité de « choisir son droit » en application d’un pluralisme juridique dont le doyen Jean Carbonnier, le fondateur de la sociologie juridique, s’était fait le théoricien. On assisterait ainsi, selon de nombreux juristes , à une sorte de « redéploiement stratégique ». Persuadé qu’il ne peut plus imposer aux membres de la société ses choix en matière d’organisation familiale, le législateur concentrerait ses efforts sur ce qu’il considère comme l’essentiel : une cellule familiale à composition variable certes, mais capable d’assurer l’éducation des enfants. S’opère donc un renversement de perspective : la famille n’est plus construite à partir du couple, mais à partir de l’enfant, celui-ci ouvrant des droits à ses parents (c’est l’enfant « à charge » du droit social et du droit fiscal), devenant le créancier de ses parents (c’est la responsabilité parentale que l’on tend à substituer à l’autorité parentale) ou étant promu sujet autonome de droits (c’est l’enfant entendu et défendu, l’enfant dont les droits propres sont déclarés). Dès lors, le droit peut s’accommoder de la pluralité. extrait de "l'enfant fondateur de la famille de Pierre Grelley. Maria Montessori nait en 1870 à Chiaravalle, près d’Ancône. Elle a une dizaine d’années lorsque ses parents déménagent à Rome. Une chance pour cette fille unique curieuse et décidée, qui pourra poursuivre sa scolarité dans de bonnes conditions. Lorsqu’elle décide d’embrasser la carrière médicale, elle se révèle prête à soulever des montagnes pour parvenir à ses fins : à l’époque, l’université de médecine vient de s’ouvrir aux femmes et il est encore difficile de s’y faire accepter. « Maria Montessori est surprenante de modernité, souligne Cristina de Stefano. D’abord par ses choix de carrière, à une époque où les femmes étaient principalement mères au foyer ou enseignantes, mais aussi par son choix de ne pas se marier. » C’est auprès d’enfants défavorisés que Maria Montessori commence à s’intéresser au développement cognitif des enfants. Ses recherches s’appuient sur les travaux de Jean Itard et d'Édouard Séguin. Elle modernise leur approche au fur et à mesure qu’elle peut éprouver ses théories sur le terrain. « Les gens se sont intéressés à elle parce qu’elle a eu des résultats que l’on disait ‘miraculeux’ auprès d’enfants dont personne ne se souciait, avec ce qu’elle appelait ‘l’explosion de l'écriture et de la lecture’, rappelle Cristina de Stefano. Mais il ne faut pas oublier qu’elle n’a jamais vraiment trouvé d’institution et d’école pour la soutenir, c’est bien la preuve que son approche radicale passait difficilement. » Maria Montessori n’est en effet pas une réformatrice de l’école : elle ne propose pas de la faire évoluer mais bien de repartir de zéro. Il s’agit de repenser totalement les apprentissages et de respecter les enfants. « Cela parait impensable aujourd’hui, note la journaliste, mais à l’époque, à l’école, on tapait les enfants. C’était des objets, pas des sujets. En disant qu’il fallait les respecter, elle allait complètement à l’encontre du discours majoritaire. » Maria Montessori n’aimait pas particulièrement les enfants. Ce qui comptait pour elle, c’était de comprendre comment fonctionne leur cerveau dans les apprentissages. Son approche était scientifique, et le restera jusqu’au bout : elle observe énormément, intervient peu pour mieux laisser les enfants agir et, de là, tirer des conclusions afin de proposer le meilleur cadre possible pour favoriser l’émergence des compétences. Maria Montessori va ainsi consacrer sa vie à développer, faire connaitre et affiner sa méthode. Son besoin de tout contrôler va néanmoins lui jouer des tours. Elle qui pouvait se révéler souple pour faire évoluer sa méthode se révèle inflexible, voire intraitable, lorsqu’il s’agit de la diffuser : elle n’autorise pas le moindre écart à sa méthodologie. « Ce contrôle total qu’elle a imposé s’est retourné contre elle, par exemple aux Etats-Unis, où la méthode n'arrivera pas à s’implanter alors qu’il y avait un fort intérêt », constate la biographe. Peut-être, ajoute-t-elle, que le fait que Maria Montessori ne parlait pas anglais et aie été la seule à travailler dans son foyer complexifiait la donne : « c’est vrai qu’il y avait des gens qui cherchaient juste à s’enrichir avec sa méthode. Et surtout, elle ne s’attendait pas à avoir du succès, elle ne recherchait pas la notoriété ». Militante féministe dans sa jeunesse, Maria Montessori n’a pas changé à l’âge adulte : « elle est restée, au fond, cette militante idéaliste, analyse Cristina de Stefana. Maria Montessori voulait transformer les hommes au service de la paix. Elle a compris que cela passait par l’éducation des enfants ». En diffusant sa méthode, elle offre aux enseignantes qui la suivent une autre perspective de vie : « c’était une pensée féministe puisque cela revenait à une forme d’émancipation ; d’ailleurs beaucoup de ces jeunes femmes n’étaient pas mariées. Elles comprenaient qu’à travers leur travail auprès des enfants, elles pouvaient agir pour changer la société. C’était un projet fort ! ». La vie de Maria Montessori, ses idéaux, son caractère et son parcours, est indissociable de la méthode qu’elle a créée. Plus d’un demi-siècle après sa mort, la femme reste méconnue mais la puissance de sa pensée est intacte. De nombreuses intuitions qu’elle avait formulées quant au fonctionnement du cerveau de l’enfant ont depuis été validées par la science. S’intéresser à Maria Montessori, et non à sa pédagogie, est une manière de revenir aux fondamentaux : « en travaillant sur cette femme exceptionnelle et bien qu’étant moi-même mère, j’ai changé mon regard sur l’enfant, confie Cristina de Stefano. Un enfant n’est pas un ‘petit’, c’est un être à part entière. Il mérite qu’on lui accorde vraiment de l’attention et que l’on s’arrête pour l’observer et apprendre de lui ». Extrait d'un écrit de Claire Séjournet interview de Cristina de Stefano biographe de Maria Montessori : "La femme qui nous a appris à faire confiance aux enfants", traduction de Laura Brignon. Entre ce que l’on dit, ce que l’on croit avoir dit, ce que l’autre entend et ce que l’autre comprend, il y aurait 80% de déperdition du sens du message. Cette déperdition nous pousserait dans des incompréhensions infinies.
Les informations contenues dans un échange passent par les mots mais aussi et surtout par la gestuelle, les affects et le silence. Les mots expriment la forme, les silences et les gestes expriment le fond. Apprendre à taire son propre discours pour concentrer toute son attention sur celui de son interlocuteur et prendre garde à ne pas donner de conseils ni de solutions au moment où il a la parole. Les filtres perceptifs se produisent dans l’échange. Souvent sous-estimés, plusieurs canaux sensoriels (visuels, auditifs) nous donnent de précieuses informations sur la relation. Les connaître minimise les erreurs de perception. Pour valider la bonne compréhension du discours, en tant qu'auditeur, nous devrions être en mesure de répéter dans nos propres mots ce qui a été dit d’une manière qui soit satisfaisante pour notre interlocuteur. Ceci ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec ce qui est dit, mais bien que nous comprenons ce qui est dit, la nuance est ici capitale. Oser poser des questions ouvertes amènent son interlocuteur vers un échange en évoquant son ressenti, ou en clarifiant un point important pour éviter tout doute. Une question bien posée laisse la liberté à l’individu de s’exprimer, d’avoir une réflexion et de se sentir activement écouté. L’écoute active permet de s’assurer une compréhension mutuelle, de connaître l’impact de notre façon d’être auprès des autres, de dépasser sa réalité pour comprendre celle de l’autre. Extrait d'un écrit de Anne Marie Barreiro. Il est toujours possible aux parents d'établir un rapport de force, cela au moins durant une certaine période correspondant à la petite enfance, tant que le rapport de forces, qu'ils peuvent établir avec un enfant, leur est favorable.
Avoir du pouvoir revient à exercer une influence sur les enfants par la contrainte, autrement dit par une pression externe. Avoir de l'autorité reviendrait à exercer une influence à partir non d'une pression, mais d'une aspiration, d'une adhésion interne. Combien d'enfants et d'adolescents aujourd'hui ne peuvent reconnaître une autorité, c'est à dire un pouvoir d'influence, à des parents qu'ils ne peuvent respecter; cette expression revient souvent dans la plainte de certains adultes : "il ne me respecte plus, il ne respecte plus rien…" Car pour respecter un adulte encore faut-il s'être confronté à sa fiabilité, à sa cohérence, à ses valeurs. Pour déclencher cette aspiration, cette adhésion encore faut-il que l'enfant ait en face de lui, un témoin, un pôle d'attraction qui mobilise ses énergies dans cette direction. Qu'est-ce que la violence envers les parents ou VEP ? C’est un comportement violent, inscrit et répété, adopté par des enfants ou des adolescents envers leurs parents et conduisant à un renversement de la hiérarchie familiale. La VEP peut être verbale, physique, émotionnelle, financière et… sexuelle. Même si la violence du jeune n’est pas intentionnelle, elle fait de gros dégâts et témoigne d’un dysfonctionnement familial qu’il est nécessaire d’appréhender au plus vite. L’évolution de la famille participe à la fragilisation de l’autorité parentale. On est passé d’un modèle traditionnel où la famille se confondait avec la communauté et obéissait à des principes moraux très stricts à une famille contemporaine, souvent recomposée, où tout se discute démocratiquement. C’est très bien en termes d’épanouissement personnel et de droit à la différence, mais nettement plus compliqué en termes d’autorité. Certains parents ont beaucoup de peine à trouver leur place dans cette configuration en perpétuel mouvement. Souvent, les parents entrent dans la danse des caprices par peur du conflit et finissent débordés par la volonté impérieuse de l’enfant. Le dérapage peut aller très vite, encore qu’on ne parle de VEP que si l’agression est inscrite et répétitive. extrait d'un interview de Gaëlle Sauthier auteur de "La violence des enfants envers les parents ". |
|
Lavernerie - 350 Route de Peyrole
81310 Parisot Tarn, France |
Fixe: 05 63 41 33 71
Mobile: 06 11 98 06 16 |
elisabeth-bazin.fr , Copyright © 2019, Tout droits réservés
|