L’humilité est une vertu humble : elle doute même d’être une vertu ! Qui se vanterait de la sienne montrerait simplement qu’il en manque. Cela toutefois ne prouve rien : d’aucune vertu l’on ne doit se vanter, ni même être fier, et c’est ce qu’enseigne l’humilité. Elle rend les vertus discrètes, comme inaperçues d’elles-mêmes, presque déniées. Inconscience ? C’est plutôt une conscience extrême des limites de toute vertu, et de soi. Cette discrétion est la marque — elle-même discrète — d’une lucidité sans faille et d’une exigence sans faiblesses. L’humilité n’est pas ignorance de ce qu’on est, mais plutôt connaissance, ou reconnaissance, de tout ce qu’on n’est pas. C’est sa limite, puisqu’elle porte sur un néant. Mais c’est en quoi aussi elle est humaine. Extrait du "Petit traité des grandes vertus" d'André Comte-Sponville. La famille est un groupe humain particulier : elle est capable de se perpétuer, de maintenir son identité tout en se transformant. Elle évolue sans cesse pour répondre aux exigences de changement de ses membres. La croissance de la famille a longtemps été assimilée à l’idée de cycle de vie donnant une vue mécaniste et déterministe de cette problématique. Il est essentiel de regarder le point de croisement entre deux axes: l’un nous emmène dans le passé des personnes bien avant leurs origines, dans l’histoire de leurs parents, l’autre nous transporte dans l’ici et maintenant de la famille, dans le rapport existant entre les personnes des différentes générations. La famille devient incertaine, plurielle, kaléidoscopique et elle doit sans cesse réinventer de nouveaux modes de relation : complémentarité des trajectoires de l’homme et de la femme, couple refuge ou auto-thérapeute, nouvelles formes de parentalité et de grand-parentalité. Dans le même temps, les repères institutionnels, les modèles d’identification traditionnels sont mis à mal : désuétude de l’institution du mariage, renforcement du matriarcat au détriment du patriarcat. Plus que jamais, la famille doit utiliser son potentiel créatif pour s’adapter aux changements qui la traversent. Pour que cette création opère, la famille doit reconnaître son héritage, se l’approprier pour le transformer en y intégrant des éléments puisés dans l’environnement social. Ce mot "Baraka" dont l'étymologie signifie, bénédiction ou faveur du ciel, importé de l'argot pied-noir en 1910, vient ajouter la touche des croyances familiales. Découverte d'un livre magnifique : "Un rêve, deux rives." Le récit d'un regard qu'une fille porte sur son père, comment en tant que fille nous grandissons avec sa présence. Le refoulement est « la reine des défenses » et consiste à repousser ou conserver dans l’inconscient, loin de la conscience, des représentations inacceptables et des affects inadmissibles liés à la pulsion. Si ce processus psychique peut être considéré comme le prototype des défenses du Moi, dans la mesure où il participe à l’élaboration de toutes les autres, il est spécifique des névroses. Extrait de "jeu et réalité du refoulement" par Gianluigi Monniello. la clé de toute guérison passe par l’acceptation que ce soit d’un point de vue physique, psychique ou spirituel. Accepter c’est d’abord reconnaître ses difficultés; Accepter, c’est ensuite ne pas les renier et ne pas aller contre; Accepter c’est reconnaître sa responsabilité; Accepter c’est prendre conscience que ce qui nous arrive fait partie de notre histoire et est, de ce fait, nécessaire à notre histoire; Accepter c’est aussi déresponsabiliser les autres pour les torts qu’ils nous causent. Il ne s’agit pas de les excuser, il s’agit de les considérer seulement comme acteur de notre propre scénario. L’acceptation doit être profondément ancrée au fond de soi et envahir tout l’espace. De ce fait, il n’y a plus de place pour les frustrations, les colères, les remords, les regrets et tout ce qui apporte la douleur. Il est intéressant de réfléchir sur le sens des mots. Le dictionnaire nous donne deux définitions du terme accepter « recevoir volontairement ce qui est offert » et « se résigner à ce qui est inévitable ». Et puis, cette définition de se résigner « s’abandonner, se soumettre, sans plainte ni murmure » Ces mots sont chargés de sens pour chacun d’entre nous. Il semble plus aisé de recevoir un compliment, un cadeau et de se résigner à l’amour. Et pourtant ! Savons-nous recevoir et se résigner ? Probablement très difficilement pour la plupart d’entre nous. L’orgueilleux ne recevra jamais assez et l’humble sera gêné de recevoir. Accepter c’est reconnaître ce que nous renvoie le miroir représenté par notre corps et par les autres, dans la totalité et dans les détails. Ce que nous projetons à l’extérieur est le reflet de notre intériorité. On ne peut accepter ce qui nous semble bon et rejeter ce qui ne nous plaît pas. On ne peut accepter ce qui nous arrange et rejeter ce qui nous encombre. Il me semble que lorsque nous avons donné toute la place à l’acceptation, nous pouvons devenir Maître de notre destinée. C’est un engagement de chaque instant, une vigilance permanente pour penser et agir en conscience afin que l’image que nous renvoie le miroir soit de plus en plus pure. Le chemin de l’acceptation passe par la découverte de soi-même. C’est souvent à travers les épreuves que nous sommes révélés à nous-mêmes. Et pourtant, il n’est pas nécessaire de souffrir pour se connaître car dans l’acceptation il ne peut y avoir de la souffrance. Il faut seulement une bonne dose de confiance et d’abandon. Texte de Marie Claude Haumont |
AuteurElisabeth BAZIN, Archives
February 2025
Categories |
Lavernerie - 350 Route de Peyrole
81310 Parisot Tarn, France |
Mobile: 06 11 98 06 16 |
elisabeth-bazin.fr , Copyright © 2019, Tout droits réservés
|