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Accompagnante psychologique

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1/20/2023

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Eleanor GIBSON, la femme du théoricien, a été la première à s’intéresser au développement des affordances chez l’enfant. De la même manière que chez les animaux et les adultes, les objets appellent, par leur forme comme par leur consistance, à être utilisés d’une certaine manière par les enfants. Manière qui n’est pas forcément celle conforme aux usages…
Le monde environnement du jeune enfant est constitué d’une infinité d’affordances, autrement dit, d’une infinité de possibilités d’action.
On peut voir au quotidien que les exemples ne manquent pas…
La chaise est un des plus flagrants : les enfants y perçoivent tellement d’autres possibilités qu’une assise ! Son plateau plat et solide les invite à projeter leur corps entier dessus, elle leur offre l’escalade ! Un livre offre la possibilité de faire du bruit en déchirant ses pages, un coussin léger semble être fait pour être lancé en l’air, un toboggan s’aborde bien plus par la pente que par l’escalier etc.


Dans les recherches en petite enfance liées à la théorie de l’affordance, une étude datant de 2005 (ZWART et collaborateurs) montre que c’est l’expérience qui permet le développement de certaines capacités, contrairement aux hypothèses situées au point de vue strictement maturationnel du développement moteur. L’expérience du couplage entre perception et action provient de l’exploration de l’environnement et non d’une question d’âge. La perception de la plupart des affordances est le fruit de l’exploration.
         En tant que petit d’Homme, s’approprier un espace qui n’a pas été élaboré pour les capacités dont dispose son corps revient à explorer toutes les affordances possibles que l’on perçoit. Et à chaque nouvelle expérience, le monde prend une texture différente : on y agira différemment bien que ce soit le même espace physique. Il est aisé de comprendre cela en observant les animaux : le même objet peut présenter différentes affordances, un arbre peut offrir un abri à l’oiseau mais de la nourriture à la girafe.

Ainsi, la perception n’est pas un processus interne d’interprétation mais un processus d’extraction par l’action. Les bénéfices et les dangers résultants de l’action font évoluer la perception de l’enfant sur son environnement et les affordances possibles. En effet, le fait qu’une action soit opportune ou pas, sans danger ou risquée, est forcément liée aux conséquences de l’action. C’est la réussite d’une action ou son échec, le plaisir ou la douleur qui en résulte, qui pousse l’enfant à sélectionner parmi l’ensemble des opportunités d’actions celles qui seront préférables dans un certain contexte. Le feu, par exemple, peut brûler ou réchauffer mais une opportunité d’action ne peut être perçue que si l’enfant a pu au préalable l’expérimenter.

Grâce à la théorie de l’affordance, nous comprenons plus facilement pourquoi nous pouvons vivre dans un même monde, un même environnement, sans pour autant partager un même espace vécu. Ce dernier dépend de ce qui nous entoure mais aussi des outils sensori-moteurs dont nous sommes dotés.
Or, chaque enfant a un bagage sensori-moteur différent, donc l’espace et les objets ne sont ni perçus, ni habités de la même façon. Face à un même état du monde, appelé à engager une même activité, deux enfants ne percevront pas nécessairement les mêmes affordances.


Il faut aller plus loin en notant qu’en fonction de notre besoin et de notre désir, une affordance nous est visible ou pas.
GREENO (1994) a travaillé sur la question du choix des affordances.
Pourquoi choisi-t-on telle façon de se saisir d’un objet plutôt qu’une autre ?
Pour qu’une affordance se traduise en action, des conditions supplémentaires (en plus de la perception et des capacités motrices) sont nécessaires.
« La motivation pour s’engager dans une action donnée est liée à ce que l’agent est en train de faire à un niveau plus général ». 
Ainsi, l’enfant doit non seulement percevoir l’affordance grâce à son espace vécu, mais être motivé pour la percevoir et s’en servir.
​La motivation et la perception sont liées.




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    Elisabeth BAZIN, Accompagnante Psychologique

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