Cette petite histoire se déroule sur trois générations : à la première, un bébé naît. L’accouchement provoque le décès de la mère. Le père élève l’enfant en s’en débarrassant par intermittence. Il s’attache peu à cet enfant à qui il attribue inconsciemment la responsabilité de la mort de son épouse. À la seconde, le bébé devenu un homme se marie et donne lui-même naissance à un fils qu’il investit et dont il s’occupe. À la troisième, l’homme épouse une femme handicapée très exigeante quant à sa présence, capable de crises de rage très violentes s’il arrive un quart d’heure en retard. Pendant son analyse, l’homme prend conscience d’une très grande angoisse d’abandon. Il a choisi une femme dont, inconsciemment, le handicap constitue une garantie de « non-abandon » et dont les crises de rage le rassurent sur le fait qu’il est indispensable et qu’il ne sera pas abandonné. Il formule lui-même, au cours de son analyse, l’hypothèse que, parfois, il provoque les crises de rage pour vérifier que son épouse tient à lui et ne l’abandonnera pas. L’angoisse d’abandon manifestée à la troisième génération provient de l’abandon réel qui a eu lieu à la première et que le dernier homme de la lignée a reçu en héritage, au fil des interactions avec ses parents. Extrait de l'amour sous le signe du paradoxe : lien amoureux et maltraitance de Philippe Sieca dans le divan familial 2002.
0 Comments
Leave a Reply. |
|
Lavernerie - 350 Route de Peyrole
81310 Parisot Tarn, France |
Fixe: 05 63 41 33 71
Mobile: 06 11 98 06 16 |
elisabeth-bazin.fr , Copyright © 2019, Tout droits réservés
|