Dans son livre Abattre le mur du silence : pour rejoindre l’enfant qui attend, Alice Miller déconstruit la croyance selon laquelle une personne ne peut guérir que quand elle aura pardonné à ses parents tout que qu’ils lui ont fait. Alice Miller regrette que de nombreux discours expliquent que les personnes dont les souffrances sont liées à des maltraitances subies dans l’enfance doivent apprendre à pardonner, que c’est leur attitude rancunière qui les rend malades. Certaines personnes s’attellent alors à la tâche de tout pardonner et ignorent qu’elles continuent à aller mal justement parce qu’elles conservent intact le refoulement de leur enfance. Dans l’enfance, le refoulement aide à survivre à la cruauté mais, à l’âge adulte, il nous empêche de mener une vie consciente et responsable. De nombreuses personnes (y compris des professionnels) ne comprennent pas que ce sont précisément les blessures de l’enfance qui les empêchent de vivre pleinement. Pour Alice Miller, le refoulement est nécessaire pour les enfants qui sont victimes de violences éducatives, quelle qu’en soit la forme (coups, négligence émotionnelle, amour conditionnel, violence psychologique…). Toutefois, le refoulement n’a plus de nécessité pour les adultes. En effet, un petit enfant est entièrement dépendant de ses parents et il ne peut pas faire autrement que les aimer et penser qu’ils ont forcément raison (notamment raison de le maltraiter parce que l’enfant est mauvais, parce que c’est dans son intérêt). Alice Miller affirme qu’exploiter cette dépendance, abuser de cette confiance, trahir et bafouer cet amour, et parer tout cela au nom de l’éducation, est un crime. L’enfant intériorise le discours de la pédagogie noire qui l’empêche de voir sa vérité même à l’âge adulte. C’est en effet douloureux de savoir qu’en réalité, on n’a pas mérité les maltraitances, que nos parents ne nous ont pas aimés comme ils auraient dû, que les maltraitances n’avaient pas de sens malgré la pseudo-justification morale ou religieuse et n’étaient jamais dans notre intérêt. Le problème est que personne n’informe les adultes que le savoir n’est pas mortel et qu’au contraire, la vérité les aiderait à recouvrer la santé. Si le traumatisme était vécu consciemment, l’enfant en mourrait. Son organisme se protège par le refoulement de la douleur et des circonstances qui l’accompagnent. Il en reste le cycle infernal du refoulement : la véritable histoire, réprimée, enfouie dans le corps, provoque des symptômes afin d’être enfin reconnue et prise au sérieux. – Alice Miller
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Après une expérience de mort imminente, don Miguel Ruiz décide d’aller puiser dans la tradition toltèque des outils de sagesse pour mener une vie juste et généreuse avec lui-même et avec les autres. Initié par un chaman, il élabore les célèbres « quatre accords toltèques » : avoir une parole impeccable, ne pas en faire une affaire personnelle, ne pas faire de suppositions et faire toujours de son mieux.
« Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui », rappelle-t-il à tous ceux qui voient leur confiance en eux s’écrouler face aux critiques ou aux accusations. Prenez du recul et laissez à l’autre ce qui lui appartient. Sa colère, sa mauvaise foi, sa déception. Identifiez les accusations non recevables telles que : « C’est toi qui me mets dans cet état… », « C’est à cause de toi si j’ai échoué… », « Tu me fais dire ou faire n’importe quoi… », « Je n’aurais pas dû t’écouter », etc. Ces projections visent à vous culpabiliser, à vous faire douter de vous et à vous « voler » votre puissance personnelle. Ne les commentez pas, retirez-vous si possible de la discussion. Si vous en avez le désir et que la personne est prête à entendre, vous pouvez lui dire : « Cela t’appartient, je n’ai pas le pouvoir sur toi. » |
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