Nous pouvons recevoir une vraie gifle le jour où notre enfant de 8 ans, a demandé comme cadeau d’anniversaire « un mercredi et un week-end de “rien faire”.
Entendre pour la première fois une souffrance intérieure peut nous bouleverser. La pédopsychiatre Nicole Catheline remarque que les injonctions parentales à faire toujours plus et à aller toujours plus vite proviennent en grande partie de ce qu’elle nomme « un désir de synchronie » : nous sommes une famille, un tout, nous menons la même vie. Cette projection mimétique plus ou moins consciente empêche les parents de respecter les besoins spécifiques de leur enfant. « Ils se plaignent, à juste titre, de courir tout le temps, mais, comme ce mode de vie est à la fois imposé et valorisé, ils reproduisent le schéma avec lui », explique la pédopsychiatre, qui entend également à travers le discours des adultes un fort désir de réussite sociale. Ainsi, tout ce qui peut aller dans le sens de la performance, des apprentissages et des acquisitions multiples est fortement privilégié. « L’enfant lent, qui rêve, qui traîne est angoissant pour le père ou la mère, qui voit dans la rapidité et l’hyperactivité des atouts pour son avenir, poursuit Nicole Catheline. Il plaque sur lui ses difficultés présentes et projette son angoisse du futur. » Au final, cela donne trop souvent des parents stressés et stressants, qui ont peur du vide dans leur propre vie et qui, du coup, se transforment en coachs de leur enfant. « Ils sont trop focalisés sur la réussite scolaire, déplore Christian Flavigny, pédopsychiatre et psychanalyste, ils réduisent à l’excès l’éducation à une somme d’apprentissages qui viennent prendre la place, ou étouffer en partie, le processus de maturation intérieure. » article écrit par Flavia Mazelin Salvi
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