Une citation en premier lieu « Lorsqu’il s’agit de la mort, nous sommes tous des enfants », à laquelle répond une autre phrase du psychiatre Daniel Oppenheim : « Les enfants en savent autant que nous, les adultes, à propos de la mort », c’est-à-dire rien du tout. C’est bien là notre problème. Nous sommes constamment étonnés de cette sorte de familiarité qu’ont les enfants avec la mort et qui souvent nous dérange. Isabelle, deux ans et demi, était capable de dire très pertinemment : « le papa de maman est mort, il bouge plus, il peut pas voir, il entend pas et maman peut plus le voir jamais. »
Que savons-nous de plus, en fait ? Je ne veux pas dire que les enfants ont de la mort une connaissance identique à la nôtre, mais il est important de se rappeler qu’ils sont très tôt confrontés aux réalités de la vie, ne serait-ce que par cette médiatisation à outrance qui ne nous fait grâce d’aucun des drames de la planète – nous ne pouvons pas imaginer que nos petits soient sourds et aveugles et puissent échapper à ces litanies de catastrophes que nous déverse l’information quotidienne – mais aussi par le biais de la nature : une fleur meurt, un arbre perd ses feuilles, un chien ou un chat meurt parce qu’il est vieux ou parce qu’il se fait écraser par une voiture… extrait d'un article de Françoise Glorion, "Accompagner l'enfant en deuil".
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AuteurElisabeth BAZIN, Archives
February 2025
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