Malheureusement, la dissociation permet à l’agresseur d’être tranquille…En effet, car les victimes n’émettent pas de signaux de détresse.
Elles sont figées. Ce qui leur est d’ailleurs reproché par la suite : « Pourquoi n’as-tu pas crié, fui, combattu, etc. ? » La dissociation devient un piège : les actes violents peuvent être de plus en plus extrêmes, sans que les victimes puissent réagir. Comme elles sont anesthésiées, leur seuil de résistance à la douleur est augmenté. La dissociation traumatique peut durer :des heures, des jours, des mois, voire des années si l’enfant continue à subir des violences ou s’il reste en contact avec l’agresseur et ses complices. Anesthésié émotionnellement, il semblera indifférent, déconnecté en permanence. C’est pourquoi de nombreuses victimes ne portent pas plainte, ou trop tard par rapport au délai de prescription. Cela explique aussi l’accueil souvent inadapté des proches et des professionnels. Face à une victime dissociée, ils ne peuvent percevoir ses émotions par le biais de leurs “neurones miroir”. La seule manière d’identifier sa souffrance est intellectuelle, à contre-courant de leurs ressentis qui indiqueraient plutôt du vide, du rien, du flou. Ils réagissent donc souvent par une absence d’empathie, une incrédulité, une minimisation, voire une totale remise en question des violences subies.
0 Comments
Leave a Reply. |
|
Lavernerie - 350 Route de Peyrole
81310 Parisot Tarn, France |
Fixe: 05 63 41 33 71
Mobile: 06 11 98 06 16 |
elisabeth-bazin.fr , Copyright © 2019, Tout droits réservés
|