La légende est aussi ce qui se constitue en psychothérapie. Le patient croit qu’il travaille sur son enfance, mais il exprime seulement la légende qu’il s’est formée de ses origines. La psychothérapie consiste en fait à s’édifier, dans ce laboratoire artificiel de la cure, une légende, plus satisfaisante à ce moment de son parcours, de la prochaine économie de son existence. Ce faisant, il se pose comme sujet de lui-même et de sa destinée, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il obéit à des prescriptions — celle de la vengeance par exemple, qui est reproduction en miroir d’une figure préalable dont le patient lui-même, sa famille ou son clan ont été victimes... Mais le réel dans toute sa violence fait sans cesse irruption, mais l’acte prévaut sur la réflexion et parler de travail dans l’imaginaire peut sembler hors de propos ou déplacé dans ce monde d’oppositions : Nous/ les autres (il faudrait dire les aliens) ; Nous les victimes innocentes/eux les bourreaux ; Nous dans la Vérité/eux dans le mensonge délibéré ; Nous les bons/eux les démoniaques. La violence est telle qu’elle fait violence à nos réactions qui, spontanément, ne répondent généralement que dans la violence de l’affrontement. Soit l’on tente d’être le plus fort, c’est la contre-violence, soit l’on se soumet à la violence de l’autre ; les deux solutions démontrent ainsi la puissance et la suprématie de la violence. En effet dans les deux cas, elle est victorieuse, elle a réussi à transformer le monde à son image, elle l’a marqué de son sceau, c’est comme l’on dit le règne de la violence. Est-il encore possible d’introduire du trois dans ce monde binaire de violence ? L’imaginaire peut-il être unificateur ? Extraits du livre de Jean Pierre Klein, "l'imaginaire unificateur ? A propos du livre Histoire de l'autre.
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