La perte d’un être aimé durant son enfance, en particulier au sein de sa propre famille – père, mère, frère ou sœur, grands-parents – est bien évidemment un drame grave qui risque de compromettre durablement l’équilibre psychologique et le développement ultérieur de celui qui le subit. Et pourtant ce risque a longtemps été ignoré, comme on ignorait d’ailleurs, scandaleusement, la souffrance physique des enfants, comme on ignorait qu’un enfant puisse avoir une pensée propre et des sentiments, une vie psychique riche et d’autant plus fragile qu’il s’agit d’un être en constante maturation. C’était la conception bien connue : « Tu ne peux pas comprendre, on verra quand tu seras grand ». Pour la Fédération Jalmalv, cette préoccupation s’inscrit dans le cadre d’un large objectif de sensibilisation face à l’ensemble des questions qui se posent autour de toute fin de vie. L’approche et l’accompagnement du deuil sont relativement récents, ceux du deuil de l’enfant plus encore. Les réactions d’un enfant, son chagrin ou son absence de chagrin, nous sont difficiles à comprendre. Nous, adultes, avons tendance à projeter nos propres sentiments, nos propres conceptions, en ignorant l’univers mental de ces enfants qui nous déconcertent. Beaucoup d’entre nous ont une certaine réticence à évoquer des situations qui nous font peur et nous troublent. Ces a priori compliquent singulièrement la compréhension des enfants endeuillés. Néanmoins, dans la mouvance du développement des soins palliatifs et de l’accompagnement, l’intérêt et la réflexion se sont éveillés vis-à-vis de la relation particulière de l’enfant avec la mort et de sa capacité à affronter le deuil. Texte Françoise Glorion
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AuteurElisabeth BAZIN, Archives
February 2025
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