C’est dans notre enfance que se consolide, ou non, notre confiance face à la vie. L’attitude de nos parents est bien sûr déterminante. En bien ou en mal.
Je n’ose pas m’affirmer ", " je ne sais pas dire non ", " j’ai peur du jugement des autres ", " je suis timide ", " je perds mes moyens quand je dois parler en public ", " quand je suis amoureux, j’ai le sentiment de ne pas mériter d’être aimé en retour ", " j’ai l’impression d’être sans valeur "… Autant de façons de faire entendre que l’on n’a pas confiance en soi. " En fait, l’expression “manque de confiance en soi” est un fourre-tout qui, sur le plan théorique, ne signifie rien, explique Gérard Louvain, psychothérapeute. En l’utilisant, le patient révèle que quelque chose ne va pas dans ses relations à lui-même ou aux autres, à l’amour ou au travail : ça ne marche pas, “parce que” je n’ai pas confiance en moi. En outre, on peut être très à l’aise dans le domaine professionnel et pas du tout dans sa vie affective. Etre performant pour lancer un projet et totalement inhibé à l’idée de négocier une augmentation de salaire. D’où la nécessité d’inviter la personne à décrire “comment ça cloche” pour elle, afin de comprendre l’origine du problème. " Le constat " je n’ai pas confiance en moi " est toujours le produit d’une histoire singulière. On ne naît pas timide ou complexé, on le devient. Toutefois, on repère un point commun : c’est à partir des péripéties de la relation aux parents qu’ont surgi les éléments ayant donné lieu à ce manque de confiance en soi. Plusieurs types d’attitudes parentales, conscientes ou pas, sont en cause, même si les parents ne sont jamais entièrement responsables des névroses de leurs enfants. C’est parce qu’on les aime, qu’on les admire, qu’on les sacralise, qu’ils influent de la sorte sur notre destin. Les parents qui projettent leurs rêves sur leurs enfants" C’est fou ce que tu manques de grâce ! " déclare la mère irritée par l’aspect un peu pataud de sa fillette de 5 ans. Elle avait rêvé de devenir danseuse, en vain. Pour se consoler, elle avait espéré donner le jour à un futur petit rat de l’Opéra… On le sait depuis Freud, les parents ne peuvent s’empêcher de projeter leurs rêves de grandeur sur leurs enfants : là où ils ont échoué, leurs petits réussiront. Mais certains tiennent trop à leur rêve pour accepter l’enfant tel qu’il est. Et quand ils s’aperçoivent qu’il ne comblera pas leurs souhaits, ils en conçoivent une immense déception, suivie de représailles en forme de dénigrement systématique. Et puisque les paroles parentales ont valeur d’oracle, l’enfant s’imagine qu’effectivement il ne vaut pas grand-chose. D’où des inhibitions susceptibles de toucher divers domaines – l’amour, le travail, la relation à autrui –, de préférence ceux qui ont été fortement investis par les parents.
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AuteurElisabeth BAZIN, Archives
January 2025
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