Un traumatisme selon le Vocabulaire de Psychanalyse « est un événement de la vie d’un sujet qui se définit par son intensité, par l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre adéquatement, par le bouleversement et les effets pathogènes et durables qu’il provoque dans l’organisation psychique ». L’usage de ce terme renvoie à une forme de collision entre événement et expérience (soulignant l’importance du « terrain » sur lequel se greffe l’expérience) qui crée une irruption d’un fragment du monde extérieur associé à une notion d’impact qui va mettre violemment en cause l’intégrité bio-psychique ou psychosomatique de la personne qui en est la cible :
Il développe donc ce qu’on appelle un stress. Nous parlons ici de stress négatif lié à la détresse et manifesté par une tension psychique et/ou émotionnelle à cause de la douleur, l’anxiété, l’inquiétude, le choc. Le stress positif étant l’eustress, un état plutôt agréable et parfois euphorique. L’état de stress n’a rien d’« imaginaire » (dans le sens d’une minimisation malencontreuse dans des petites phrases comme : « c’est psychologique », sous-entendu, cela ne serait pas grave…). Car les effets biologiques sont bien palpables comme le montrent notamment des analyses de la sérotonine qui « s’affole » et donne lieu à des symptômes dépressifs et/ou la noradrénaline marqueur de l’hyperactivité du sujet traumatisé. La peur, une situation de stress, peuvent même endommager une partie du cerveau, l’hippocampe, ce qui montrerait que le cerveau composé de tissus interagit avec le sujet psychiquement et physiquement. Ce qui est très intéressant, c’est qu’un IRM (imagerie par résonance magnétique) chez un patient souffrant d’un état de stress post-traumatique chronique peut tout à fait présenter un rétrécissement de son hippocampe.
Extrait de "Retentissements psychologiques des traumatismes intentionnels et organisation générale des secours" par Hélène Rosay-Notz. « Là, on arrête les plaisanteries, on arrête l’humour.
Je veux le/la vrai(e) toi, pas celui qui fait des blagues. Je veux ton vrai désir, ta vraie envie. J’ai besoin de te parler à cœur ouvert. ». La question, c’est : « Comment pouvons-nous mettre en place quelque chose, un code entre nous, pour qu’il y ait des moments où on se retrouve toi et moi dans notre pure authenticité, sans le masque de l’humour ? ». C’est vraiment important, pour pouvoir être rassuré, pour avoir quelque chose d’équilibré. Oui c’est important de blaguer ! « Tout changement stable doit venir de l’intérieur, soit spontanément, soit sous l’action d’une influence thérapeutique : traitement professionnel ou amour, qui est la psychothérapie de la nature »
Eric Berne Il est une question : toutes les blessures ne sont-elles pas, en définitive, des blessures d’amour ? C’est à dire des blessures de lien, notamment des premiers liens au sein de la famille : lien maternel, paternel ou fraternel. Cette famille où l’on apprend comment manifester (ou non) son amour. L’amour ne serait-il pas le thème central de la psychothérapie telle que nous la pratiquons ? L’amour dispensé à l’enfant dès sa naissance – et sans doute avant – est sa principale source de nourriture psychologique. C’est bien l’amour qu’il reçoit ou qu’il échange qui va le faire grandir affectivement, intellectuellement et même physiquement. Faut-il se remémorer les innombrables observations faites en ce sens, à commencer par celles du Dr. Spitz établissant que la santé du nourrisson privé de stimulations, notamment affectives, est en grave danger ? Devant la perception d’une telle menace, l’être humain vivant (et qui veut le rester) va organiser ses défenses, chacun à sa manière et selon les circonstances. En cas de pénurie et donc de trop douloureuses attentes, il peut, par exemple, décréter qu’il n’a plus besoin d’affection, qu’il ne mérite pas d’en recevoir ou qu’il ne mérite que des caresses négatives… Le système de défense risque d’ailleurs d’être d’autant plus rigide que les lacunes sont graves. Extrait de "Guérir, c'est oser aimer. La place de l'amour dans la psychothérapie" de Luc Schreiden dans actualités en analyse transactionnelle 2009 n°132 page 40. C’est le propre de la phrase spéculative de se renverser : le fini et l’infini passent l’un dans l’autre. Mais Dieu et le diable ne permutent pas, sauf comme puissances mythiques, c’est-à-dire esthétiques. Si la lumière sort des ténèbres, c’est la lumière qui nous fait connaître la ténèbre, c’est la liberté qui nous fait connaître la servitude. C’est Dieu qui nous fait connaître le diable. Cette formule familière, même si on ne sait à qui l’attribuer, est peut-être quelque peu désuète, elle est en tout cas d’un usage courant en allemand : « Der Teufel steckt im Detail. » (Le diable est dans les détails.) La formule est équivoque : entend-on par elle que la marque du diable c’est la passion des détails, ou, au contraire, que c’est de ne pas se soucier des détails qui signerait l’influence du diable ? Du reste la formule s’énonce aussi : « Le Bon Dieu est dans les détails ». Cette grande incertitude ne doit pas nous surprendre ; d’abord la polarité va de soi dans un cas aussi radical, tout énoncé sur le diable vise le Bon Dieu, ensuite, l’équivoque du détail peut encore être creusée. Il ne suffit pas de se demander si la marque du diable se reconnaîtrait à une disposition maniaque, mesquine, obsessionnelle, au choix de Lilliput ou bien si ce n’est pas plutôt une disposition grand seigneur, de survol, qui montrerait l’alliance spirituelle avec le diable. extrait d'écrits de Jean-Loup Thébaud, philosophe, membre du comité de Rédaction de la revue Esprit, est l’auteur de Au juste, conversations avec Jean-François Lyotard, Christian Bourgois éditeur, 1979. Dans les constellations familiales est mis en lumière des liens existant entre certaines émotions et certains événements familiaux, qui se répètent ou dont les effets se transmettent de génération en génération.
C’est ce qui façonne les typologies familiales : familles de colériques, d’anxieux, de dépressifs, d’insatisfaits, de victimes... La tristesse est très souvent le fruit de deuils non terminés ou de séparations douloureuses vécues dans l’enfance. La peur résulte d’épisodes « historiques » traumatisants (guerre, immigration, déportation) et d’événements « privés » graves (série de décès par accident ou maladie). La colère peut être liée à des phénomènes d’injustice (sociale ou intrafamiliale) et à de mauvais traitements (maltraitance physique ou psychologique, comme la négligence, le mépris, le manque de reconnaissance, l’hyperexigence...). La honte fait suite aux actes condamnés par la morale de la famille (enfant né sous X, adultère, libertinage, mésalliance sociale), par la loi (tous les actes criminels) ou par l’histoire (collaboration). La culpabilité découle du sentiment d’être la cause d’un événement non désiré, malheureux ou dramatique (un mariage déclenché par une grossesse, un décès après une rupture, une bonne intention qui tourne mal...). |
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