Je viens de commencer le livre "la compagnie des eaux" de Jean Luc Outers, un vrai régal ...
Cette petite phrase est extraite du chapitre 16 ...
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Peut être avez vous entendu parler de "zèbritude" ...
Différentes personnes autour de moi, avec des âges différents sont en train de prendre conscience de zébritude. Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, spécialiste des surdoués, s'occupe des personnes surdouées, plus particulièrement des enfants. Elle a créé depuis 2003 CogitoZ, les premiers centres français consacrés au diagnostic et à la prise en charge des troubles de l'apprentissage à Marseille, Avignon et Paris et aussi une association "Zèbra". Elle a écrit un livre merveilleux : "Trop intelligent pour être heureux ?" Il semble que l'attaque de panique soit devenue le moyen de dire "je suis malade", elle semble être devenue le S.O.S. de la psyché pour dire qu'il y a un malaise, un mal-être et en même temps ne pas révéler cet inconfort.
Les attaques de panique sont très similaires pour tout le monde en tant que «symptôme». Par contre elles ont un contenu entièrement personnel, c'est-à-dire qu'elles sont entièrement personnelles en ce qui concerne les causes et les processus qui les sous-tendent. Ce que Freud a décrit comme la lutte intérieure entre, d'une part, les pulsions d'embrasser pleinement la vie avec toutes ses passions et, d'autre part, les pulsions de se protéger de tous risques et tous les jugements, en particulier les jugements moraux sur les questions sexuelles. Cette lutte est complètement inconsciente, la manière de l'exprimer est généralement déléguée au corps : le corps qui s'évanouit ou devient paralysé ; le corps est agressé par une attaque de panique. Le symptôme change (bloquant toujours et en tout cas le corps), la lutte interne reste la même. La recherche du sens, du sens symbolique, de ce qui semble être une réaction physique - en l'absence de justifications physiologiques - devient cruciale pour résoudre le problème. Ainsi dans une accompagnement régulier, qui peut prendre du temps et de la patience pour que les symptômes deviennent invalidants. La récompense du chemin accompli sera la connaissance de soi et, avec elle, la liberté d'action. « J’ai un sentiment de liberté quand je chante », « c’est un besoin vital », « chanter, c’est communier… » .
Vous aimez chanter et vous y puisez un sentiment de bien-être incomparable. Une façon de vous détendre, de retrouver la pêche, de vous sentir en harmonie avec les autres, qu'il soit pratiqué dans l'intimité ou sous les feux de la rampe, le chant nous fait du bien. Et c'est pareil pour les chanteurs professionnels : « Lorsque je chante les Quatre derniers Lieder de Richard Strauss, que j'ai chanté plus souvent que n'importe quelle oeuvre de mon répertoire, dans la dernière mélodie j'atteins l'état méditatif, confie la soprano américaine Renée Fleming dans la revue Stanford Medicine, de l'université américaine du même nom. Ma respiration ralentit. Je peux me détacher complètement de ma vie de tous les jours, et cela m'arrive à chaque fois. » « Le chant est une forme de thérapie naturelle, explique Sarah Wilson de l’Ecole des sciences psychologiques de l’Université de Melbourne. Lorsque l'on observe les IRM des personnes en train de chanter, on voit les régions très étendues s’activer dans le cerveau, et cela est le cas à la fois si la personne chante et si elle ne fait que de s'imaginer chanter. Les régions concernées sont les régions motrices, celles responsables de l’audition ou de l’écoute, les régions en charge de la planification et de l’organisation, ainsi que celles qui supervisent la mémoire. Si l'on chante une chanson à texte, le traitement du langage est aussi impliqué, le tout en lien avec les émotions qui renforcent le lien social et l’empathie. La complexité du chant est un vrai défi pour le cerveau, même si nous avons l’impression que c’est un processus très simple, » conclut la chercheuse. Chanter, cela nous paraît simple, en tout cas, le chant est accessible à tout le monde et partout. Dans les stades ou au sein d'une chorale, vous avez tous connu ce moment d'élévation collective qui se répand comme une vague et vous pousse à enlacer votre voisin. « On est porté par une énergie commune qui donne des ailes (et de la voix), témoigne Ariane sur Twitter. De nombreuses études démontrent que toutes les vertus du chant se trouvent démultipliées lorsqu'on chante en groupe. « Le chant est une activité qui procure un immense plaisir, écrit Isabelle Peretz . Certains pensent même que le chant choral est une grande caresse (grooming) collective qui libère des endorphines dans le cerveau et diminue les hormones de stress. Plus la chorale est grande, plus le plaisir est grand et le sentiment d’appartenance renforcé ." Une caresse collective, un sentiment d'appartenance comme celui entre la mère et son nouveau-né, ou entre les amants après l'amour, grâce à l’ocytocine, hormone de l'attachement : « se sentir en phase avec l’autre au rythme de la musique conduit au sentiment altruiste, explique Isabelle Peretz. Chanter en chœur augmente la confiance en l’autre et favorise la coopération plutôt que la compétition ». Et active le circuit de la récompense, donc le sentiment de bien-être, qui ne se limite pas aux personnes qui chantent, mais implique aussi celles qui écoutent : « les œuvres musicales ont une structure expressive suffisamment puissante pour imposer des états émotionnels communs à un grand nombre d’auditeurs. La musique peut mettre à l’unisson une foule entière, » s'enthousiasme la chercheuse. Article écrit par Suzana Kubik dans la radio France Musique "Les pensées ne nous demandent pas notre avis et arrivent à notre conscience d’elles-mêmes.
Notre choix consiste non pas à les avoir ou à ne pas les avoir, mais à les suivre ou à les examiner pour décider quoi en faire. Les “pensées transitoires négatives”, c’est une appellation très belle et très juste. Nous les faisons durer en les ressassant et en les ruminant. Mais mieux vaudrait plutôt les écouter, voir ce qu’elles disent de juste et de fondé, agir en conséquence s’il y a lieu, puis revenir à notre vie, de notre mieux. Il y a un proverbe chinois qui dit cela mieux que je ne viens de le faire : “Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire un nid dans tes cheveux.” Remplaçons “oiseaux” par “pensées”, et mettons-nous au boulot. Et puis, c’est agréable parfois de regarder voler certains oiseaux ; comme il est agréable de voir passer dans notre cerveau certaines “pensées transitoires positives”. Lesquelles font moins de bruit que les négatives… " Extrait d'un tchat fait par Christophe André le 11 novembre pour le journal Le Monde Alors sur replonger dans les souvenirs fait du bien ... Photo de Jonathan Continente. Partager ses connaissances, le thème de la journée...
Ce matin, dans un groupe, un livre intitulé "n'ayez pas peur du collapse" de Pierre Eric Sutter et Loïc Steffan, et " Une vie bouleversée" de Etty Hillesum. Celui-ci a été écrit entre 1941 et 1943. Il me rappelle de beaux souvenirs car la personne qui me l'a offert alors que nous travaillions ensemble à l'Ecole des Mines d'Albi. Une période charnière pour moi, où j'avais besoin d'espoir et ce livre m'a inspiré. Cette amie me disait bien souvent à l'époque "Allez !!!! Haut les cœurs". "Dans mon immeuble, j'étais sortie un moment lire tranquillement dans la cour. Il n'y avait personne d'autre que moi, je ne pouvais contaminer personne : un locataire a appelé le gardien d'immeuble ..." Voilà ce que je viens de lire dans un commentaire sur un réseau professionnel !!! Vivre à la campagne nous amène dans des zones très différentes de ce vécu. Je pense bien souvent aux personnes vivants dans ces villes tentaculaires. Comment pouvons nous leur apporter un peu de notre air, de nos espaces ? Je pense à une nécessité d'une nouvelle adaptation au monde du dehors. Un monde du dehors effrayant puisque selon les médias, nous sommes tous devenus des tués potentiels par un contact avec l'autre et des tueurs potentiels dans le même contexte. Une méfiance accrue. Un sentiment d'insécurité. (physique, économique ...). La délation. Voilà des actions qui ont pour racine la peur ... La citation qui est mis en avant dans ce post est extraite du livre "4 regards sur la mort et ses tabous" du Dr J.J Charbonnier et A. Babu aux éditions Trédaniel. Hier un accompagnement m'a interpellé.
Une personne d'une quarantaine d'années, par une prise de conscience réalisé au cours du confinement, celle-ci met un éclairage sur la séparation définitive avec les proches. Dans la même journée, pendant un groupe d'analyse de pratique d'une crèche, l'équipe a parlé de l'angoisse de séparation. Et ce soir, en prenant un livre dans la pile de mon bureau, pour préparer ce post j'ouvre à la page 109 "Accueillir l'enfant entre 2 et 3 ans" de la collection Mille et un bébés et mes yeux lisent ceci : "Ainsi pour accepter l'absence, il faut que l'enfant ait pu être seul en présence de sa mère. L'exemple fourni par Martin et sa maman témoigne de ce paradoxe. Martin et sa maman sont accueillis pour la première fois en janvier 1998, l'enfant a un an. Le couple mère/enfant est particulièrement touchant, tous deux semblent tristes. Ils sont collés l'un à l'autre. Pendant des mois, la mère reste assise sur une chaise, son enfant sur les genoux. A 15 mois, l'enfant fait ses premiers pas. Il montre qu'il est difficile de s'éloigner de sa maman, il marche sur la pointe des pieds et sa maman le suit comme son ombre. La maman semble toutefois plus à l'aise avec les accueillantes. (...) En mai 2000, cela fait deux ans que Martin et sa maman viennent régulièrement au lieu d'accueil. L'enfant à 3 ans, il a fait des progrès psychomoteurs, il parle avec aisance. Il s'éloigne de sa mère, qui peut rester seule. C'est alors qu'elle va nous confier son histoire personnelle : à 18 ans, elle a tenté de se suicider et elle s'est ratée. Tout en restant en écoute de la mère, nous ne manquons pas de nous apercevoir que, pendant cette conversation, Martin joue en se laissant tomber sur les rouleaux. A cet instant, on peut penser qu'une séparation psychique s'opère entre eux. Les deux parties se jouent séparément : la maman parle de son désir de mort réelle, l'enfant symbolise la mort en la jouant. Il a saisi la dimension du jeu. Il convient de prendre acte de cette séparation; ce qu'il joue, lui, ce n'est pas ce que sa mère est en train de raconter. Peut-être avons nous pu soulager l'enfant, en l’allégeant de l'histoire de la mère." Avoir l'humilité de ce "peut être" est pour moi toute la délicatesse de nos métiers d'accompagnants. Ma journée a commencé sur ce thème.
Solitude nommée par une personne qui cherche à créer du lien dans une quête insatiable et volontariste. Solitude d'une personne qui vient en accompagnement. Solitude imposée due au confinement pour d'autres. Et je tombe sur ce texte ... " La rencontre avec Barkaï et Amoun, en plein désert du Sahara, au Tchad, a té extraordinaire. J'ai été frappé par le vide absolu : pas une personne, pas un brin d'herbe à la ronde. Adoum lui, m'a dit : "Tu vois , nous, ici, on se sent jamais seul." Quand on pense à tous ceux qui se sentent isolés dans notre monde occidental pourtant si connecté, c'est un sacré contraste. Les nomades apprennent dès l'enfance qu'on ne peut pas survivre seul dans le désert. Quand Adoum me présente Barkaï comme son " ami-frère", je me tourne vers l'interprète, pensant à un problème de traduction, je ne perçois pas si le frère d'Adoum est devenu son ami ou si c'est l'inverse. A la fin, je comprends qu'il s'agit d'un lien du même ordre que celui d'un mariage arrangé : à leur naissance, il a été décidé par leurs familles respectives qu'ils devraient compter l'un sur l'autre, quoi qu'il arrive. Adoum m'explique que si Barkaï ne lui demande pas d'aide lorsqu'il en aura besoin, cela le blessera. Il sera vexé que son ami ne lui demande pas d'aide. A méditer, nous qui avons tant de mal à oser demander de l'aide quand nous en avons besoin." Extrait d'un article de Frédéric Lopez du livre "Transmettre, ce que nous nous apportons les uns aux autres". (page 143) |
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